La Bohème, la Touraine qui fait danser Berlin

Ce soir, La Bohème inaugure, avec le violoniste Primasch, la première saison culturelle du Trace-Ecart Kafé. Depuis plus d’une année, la Touraine de 22 ans est DJ résidente à l’Ipse, un haut lieu de la culture alternative berlinoise. Derrière ce nom de scène, Fiona Rody avoue ne pas aimer être au centre de l’attention. Aujourd’hui, c’est raté. Rencontre.

fionanb

par Christophe Dutoit

Depuis plus d’une année, Fiona Rody se rend tous les deux mois à Berlin. La dernière fois, le 13 août, réveil à 6 h. Une douche, deux expressos, le taxi. «Et un shot de Jägermeister juste avant de passer derrière les platines…» Ce samedi matin-là, La Bohème participait au Wildside Festival. De 8 h à 12 h, la jeune Touraine de 22 ans a fait danser des centaines de clubbers à l’Ipse, ce haut lieu de la techno berlinoise, dont elle est désormais DJ résidente. L’ambiance sera sans doute plus feutrée ce soir à Bulle, à Trace-Ecart, où elle se produira en compagnie du violoniste Primasch pour l’inauguration de la première saison culturelle de la galerie. à suivre…

Posté le par admin dans Musique Déposer votre commentaire

Shachar Elnatan, une relève prometteuse

cd-elnatanA seulement 22 ans, le guitariste Shachar Elnatan est considéré comme l’un des jeunes talents les plus prometteurs de la scène jazz israélienne. Il sort son premier album chez RAZDAZ, label du non moins célèbre contrebassiste Avishai Cohen. à suivre…

Posté le par Eric dans jazz, jazz, Musique Déposer votre commentaire

Catherine Cusset: portrait de l’ami si vivant

cussetIl était flamboyant, exubérant, aimait le cinéma, la litté­rature, les femmes. La vie, quoi. Thomas s’est donné la mort à 39 ans. Catherine Cusset trace le portrait sensible de celui qui fut (brièvement) son amant, puis un ami proche. L’autre qu’on adorait (titre emprunté à Avec le temps de Ferré) s’adresse directement à Thomas. à suivre…

Posté le par Eric dans Littérature, Livres Déposer votre commentaire

Tintin, ce passeur de bande dessinée

Il y a sept décennies naissait le journal Tintin, berceau de nombreuses séries populaires. Un beau livre célèbre l’histoire de cette revue miroir de l’histoire du 9e art. à suivre…

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

Gaiman – Russell: meurtre au paradis

PREMIER MEURTRE C1C4 OK.inddNeil Gaiman avait surpris le monde en intellectualisant la bande dessinée commerciale américaine à la fin des années 1980, avec la recréation de Sandman. Depuis, il n’a jamais arrêté sa quête de sens, principalement dans le roman. Le dessinateur multirécompensé Philip Craig Russell s’est mis à retranscrire en BD certaines œuvres de l’auteur britannique. Avant Coraline et le magnifique Etrange vie de Nobody Owens, il avait adapté une pièce radiophonique, Le premier meurtre. Il décortique d’ailleurs son travail de «traduction» en fin d’ouvrage. à suivre…

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

Vox Clamantis: touché par la grâce

pa%cc%88rtChœur estonien fondé en 1996 autour d’une passion commune pour le chant grégorien, Vox Clamantis s’est notamment illustré dans le répertoire contemporain et médiéval. C’est également dans l’interprétation de leur compatriote Arvo Pärt que le chœur a trouvé un écho à sa mesure. A 81 ans, il est une des références incontournables de la composition d’aujourd’hui. D’une grande force spirituelle, sa musique épurée, proche du minimalisme, distille la dissonance au service de l’harmonie dans une identité intemporelle. à suivre…

Posté le par Eric dans Musique Déposer votre commentaire

Jean-Paul Dubois, en singulier décalage

la_successionIl y a un charme singulier, dans les romans de Jean-Paul Dubois. L’auteur d’Une vie française (prix Femina 2004) et de Kennedy et moi (adapté avec succès au cinéma en 1999) cultive une forme de décalage dandy, porté par des antihéros désabusés, aux frontières de l’absurde. à suivre…

Posté le par Eric dans Littérature, Livres Déposer votre commentaire

L’amour à la sauce Jauffret

jauffretRégis Jauffret dans son univers. Celui des déchirures, de l’humanité à vif. Régis Jauffret et son écriture qui claque, ses mots cruels qui savent si bien dire la mesquinerie, la violence. Régis Jauffret et sa soif de littérature, qui le pousse à chercher, à tenter, à expérimenter. Après l’étourdissant Microfictions (500 nouvelles d’une page et demie), après des romans tirés de faits divers (Sévère, le monstrueux Claustria, La ballade de Rikers Island…), Cannibales explore le genre épistolaire. Des Liaisons dangereuses en version féroce. à suivre…

Posté le par admin dans Littérature, Livres Déposer votre commentaire

Laurent Mauvignier, une quête familiale au Kirghizistan

continuerUne femme et son fils adolescent dans les montagnes du Kirghizistan. Le jeune homme partait en vrille, sa mère leur a organisé une randonnée à cheval au milieu de nulle part afin de reprendre goût à la vraie vie. Pour Sibylle, qui a vu ses rêves se briser net, ce voyage est aussi l’occasion de retrouver du sens.

Avec Continuer, Laurent Mauvignier ne se contente pas de signer un simple roman initiatique ni un récit de voyage. Il dépasse également la touchante histoire d’amour maternel et filial, la description extrêmement fine des tourments adolescents et ceux d’une femme divorcée.

Comme chez tous les romanciers importants, cette histoire, aussi émouvante soit-elle, ne serait rien sans la force de la langue. Qu’il évoque le drame du Heysel (Dans la foule, 2006), ou la guerre d’Algérie (Des hommes, 2009, un des romans français les plus extraordinaires de ces dernières années), Laurent Mauvignier empoigne son sujet avec une puissance vertigineuse et une manière unique de vous prendre aux tripes.

Ses phrases s’enroulent, s’envolent, s’entrechoquent avec une élégance sidérante, pour décrire la poussière, la boue, les yourtes kirghizes, les souvenirs de Sibylle, les peurs de Samuel, «l’humus de l’odeur humaine, salée, âcre» ou les pas des chevaux («claquement, martèlement, roulement sec frappé, rythmé, toujours avec le même son syncopé plus ou moins rapide plus ou moins fort, jamais défaillant»… ). De la grande littérature, mais toujours à hauteur humaine, à portée d’émotion.

Par Eric Bulliard
Laurent Mauvignier, Continuer, Minuit, 240 pages

Posté le par Eric dans Non classé Déposer votre commentaire

Gaël Faye, au temps de l’insouciance

Avec Petit pays, son premier roman, Gaël Faye crée l’événement de cette rentrée littéraire. Le rappeur-slameur de 34 ans a puisé dans ses souvenirs du Burundi des années 1990 pour évoquer une enfance balayée par la guerre. à suivre…

Posté le par Eric dans Littérature, Livres Déposer votre commentaire

Nick Cave: huit oraisons funèbres pour le fils disparu

En juillet 2015, l’un des fils de Nick Cave chutait mortellement d’une falaise près de Brighton. En huit chansons ténébreuses, l’Australien rend hommage à cet enfant qui ne reviendra pas.

nickcave

par Christophe Dutoit

La mort plane de longue date sur l’œuvre chanté de Nick Cave. En 1984, elle irradiait déjà A box for Black Paul à l’époque de son premier album solo: «Who’ll build a box for Black Paul? / Who’ll carry it up the hill? / “Not I”, said the widow, adjusting her veil (Qui construira une boîte pour Black Paul / Qui le transportera sur la montagne / “Pas moi”, dit la veuve en ajustant son voile).» Plus tard, elle hantera une poignée d’albums d’outre-tombe, à commencer par The firstborn is dead en 1985, et son allusion au frère mort-né d’Elvis, Your funeral, my trial l’année suivante ou encore Murder ballads en 1996. à suivre…

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Vevey immergé par l’image

Festival Images VeveyFestival Images VeveyFestival Images VeveyFestival Images VeveyFestival Images VeveyFestival Images Veveyimagesvevey03Festival Images VeveyFestival Images Veveyimagesvevey11

Tous les deux ans, le Festival Images Vevey transforme la ville lémanique en centre d’art contemporain en plein air. Jusqu’au 2 octobre, 75 projets investissent les façades du centre-ville, mais aussi les rives du Léman et même ses profondeurs…

texte & photos: Christophe Dutoit

En immersion. Tel est le thème, au propre et au figuré, de la nouvelle édition du Festival Images Vevey, la cinquième sous cette forme depuis sa création en 1995. Dès son arrivée sur les rives du Léman, le spectateur ne peut en effet pas rater l’omniprésence de la photographie au cœur de cette cité autoproclamée «ville d’images». à suivre…

Posté le par admin dans Photographie Déposer votre commentaire

Les Francomanias: l’Hôtel de Ville retrouve l’âme de ses chaudes soirées

Avec Charlie Winston, l’Hôtel de Ville accueillait une valeur sûre, qui ajoute le talent de showman à son sens du refrain efficace. Le souriant auteur de Like a hobo n’a pas déçu, balançant un set chaleureux, en équilibre entre la précision calibrée et la liberté artistique. Le groupe Minuit restera comme une révélation de cette édition, alors que la place du Marché s’impose comme le cœur du festival.

francoscharlie

par Eric Bulliard

Après trois morceaux, il lance son chapeau dans la salle. Comme pour dire: «OK, on oublie le look et l’image, on est là pour la fête et la musique.» Et Charlie Winston de confirmer qu’il ajoute un talent de redoutable showman à son sens de la mélodie et du refrain efficace. à suivre…

Posté le par admin dans Critique, Francomanias, Francomanias 2016, Les critiques des concerts Déposer votre commentaire

Les Francomanias: Youssoupha et Ida Mae, l’énergique et les fragiles

Tête d’affiche du premier soir du festival, le rappeur français Youssoupha s’est déchaîné pour tenir en haleine un Hôtel de Ville acquis à sa cause. Dans la cour du château, le duo Ida Mae a visé les tripes du public dans une ambiance intimiste.

francosyoussoupha

par Christophe Dutoit & Eric Bulliard

Il a bondi sur scène comme un lion jaillissant de sa cage. Puis, durant plus de nonante minutes, il a sillonné la scène de l’Hôtel de Ville en long et en large, il a fendu la foule pour chanter dans le public (ils se sont donné le mot avec Charlie Winston?), il a harangué ses fans comme un prédicateur hanté, il n’a cessé de qualifier la salle de «meilleure du monde». En un mot, mercredi soir, Youssoupha a fait le travail. En vrai patron. à suivre…

Posté le par admin dans Critique, Francomanias, Francomanias 2016, Les critiques des concerts Déposer votre commentaire

De retour en ville, les Francomanias gagnent le pari de la popularité

Avec 15000 personnes dont 4000 pour les concerts payants, les Francomanias ont réussi leur retour au centre-ville. Le succès est allé au-delà des espérances sur la place du Marché, alors que l’Hôtel de Ville et la cour du château ont confirmé leur statut d’écrin.Sur le plan artistique, cette édition a vécu des concerts intenses et une soirée punk qui restera dans les annales, avec Peter Doherty.

francossilentdisco

par Eric Bulliard

Avant même une dernière soirée en apothéose, les organisateurs se réjouissaient de la réussite de ces Francomanias 2016. Face à la presse, samedi en fin d’après-midi, le directeur Jean-Philippe Ghillani et le programmateur Emmanuel Colliard se disaient «fatigués, mais contents» de cette nouvelle formule, qui marquait le retour du festival au centre de Bulle. à suivre…

Posté le par admin dans Francomanias, Francomanias 2016 Déposer votre commentaire