Critique

Les Francomanias: l’Hôtel de Ville retrouve l’âme de ses chaudes soirées

Avec Charlie Winston, l’Hôtel de Ville accueillait une valeur sûre, qui ajoute le talent de showman à son sens du refrain efficace. Le souriant auteur de Like a hobo n’a pas déçu, balançant un set chaleureux, en équilibre entre la précision calibrée et la liberté artistique. Le groupe Minuit restera comme une révélation de cette édition, alors que la place du Marché s’impose comme le cœur du festival.

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par Eric Bulliard

Après trois morceaux, il lance son chapeau dans la salle. Comme pour dire: «OK, on oublie le look et l’image, on est là pour la fête et la musique.» Et Charlie Winston de confirmer qu’il ajoute un talent de redoutable showman à son sens de la mélodie et du refrain efficace. à suivre…

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Les Francomanias: Youssoupha et Ida Mae, l’énergique et les fragiles

Tête d’affiche du premier soir du festival, le rappeur français Youssoupha s’est déchaîné pour tenir en haleine un Hôtel de Ville acquis à sa cause. Dans la cour du château, le duo Ida Mae a visé les tripes du public dans une ambiance intimiste.

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par Christophe Dutoit & Eric Bulliard

Il a bondi sur scène comme un lion jaillissant de sa cage. Puis, durant plus de nonante minutes, il a sillonné la scène de l’Hôtel de Ville en long et en large, il a fendu la foule pour chanter dans le public (ils se sont donné le mot avec Charlie Winston?), il a harangué ses fans comme un prédicateur hanté, il n’a cessé de qualifier la salle de «meilleure du monde». En un mot, mercredi soir, Youssoupha a fait le travail. En vrai patron. à suivre…

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Lionel Frésard: hommage au théâtre, au Jura, au foot et à Gérard

Le comédien Lionel Frésard a lancé idéalement la saison culturelle de la salle CO2. Son spectacle solo Molière-Montfaucon 1-1 a révélé l’étendue de ses talents, en rendant hommage à ses racines jurassiennes. à suivre…

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Plein à craquer, Ebullition a chanté Henri Dès à tue-tête

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Huit groupes romands et un public en délire ont rendu hommage, samedi soir, à Henri Dès, à l’occasion de ses cinquante ans de carrière.

par Christophe Dutoit

Qui aurait bien pu imaginer un jour que le public d’Ebullition chanterait à tue-tête «Pan, pan, pan, qui est là, c’est la p’tite Charlotte» ou «Je t’aime mon loup, mon gros loup, mon petit loup»? Pas grand monde, sans doute. Mais dimanche, aux dernières lueurs embrumées de la nuit, tous les spectateurs présents à cette soirée en hommage à Henri Dès sont repartis avec les yeux embués, à commencer par la star du soir, très émue à l’évocation décalée de ses cinquante ans de carrière.

Quelques heures plus tôt, la nuit avait commencé avec un Jérémie Kisling tendre et drôle dans son interprétation de «J’ai un chien gentil, mais sale / Qui a des poils mouillés partout». Seul à la guitare et à l’harmonica, il a décortiqué le secret de ces chansons, ces répétitions systématiques devenues la marque de fabrique de cet autre chanteur à moustache.

La première fois en boîte
Après cette première évocation assez fidèle, les groupes se sont succédé avec l’idée récurrente de démontrer l’étendue du potentiel des chansons d’Henri Dès. La Family-Dji a livré ses versions lyoba dub, les Neuchâtelois de KoQa ont gentiment «massacré» (c’est eux qui l’ont dit) ses comptines en de féroces airs électro beatbox. Sautillants comme des lapins en cage, The Rambling Wheels les ont gratinées selon leur recette rockabilly survolté. Le public était déjà aux abois.

Mais le meilleur était encore à venir. D’abord grâce aux Gruériens de Tyago et leur version de L’escargot (en anglais pour moitié dans le texte) et surtout de Mathieu, chanté par Mike Sciboz, une petite merveille datée de 1967, au moment où Henri Dès ne chantait pas encore pour les enfants. Même Vincent Veillon, parfait en maître de cérémonie, y est allé de sa contribution, au violon s’il vous plaît!desa

Puis, peu avant minuit, le septuagénaire est descendu du balcon pour rejoindre ce public de notables et de punks, de jeunes et de quadras, de filles en bas résille et de messieurs à moustache (stylés Movember) qui trépignait d’impatience. Accompagné d’Explosion de Caca (avec son fils Pierrick Destraz à la batterie), Henri Dès a chanté ses tubes avec cette aisance gagnée en un demi-siècle de carrière. «C’est la première fois que je joue dans une boîte», avoue-t-il à la foule en délire, après une vingtaine de minutes de concert. Vingt minutes entrées directement en bonne place dans la légende d’Ebullition, à la satisfaction émue du programmateur Flavien Droux et de l’ensemble des bénévoles du club.

«Le silence après Mozart est encore du Mozart et l’acouphène après Darius est encore du Darius», se sont ensuite dits les fans du groupe gruérien le plus en vogue du moment, à quelques mois de la sortie de son premier album (en avril, normalement). Toutes grattes dehors, les cinq ferrailleurs ont livré une version phénoménale, très personnelle et non moins influencée par les Young Gods de «la vie de la p’tite Charlotte», rejoints sur scène par les douze choristes de l’ensemble vocal féminin Callirhoé. Enfin, Coilguns a mis un terme à la soirée avec son metal punk hurlant.

Au total, une cinquantaine d’artistes ont prouvé au monde qu’Henri Dès avait beaucoup d’humour. Rien que pour ça, il lui sera beaucoup pardonné.

 

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Les Osses dans l’ère du théâtre high-tech

Un public bigarré a assisté, vendredi soir, à la première de L’illusion comique, dans une mise en scène très technologique de Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier.illusioncomiquec

par Christophe Dutoit

L’émotion n’était pas à son paroxysme, comme à la première de Rideau!, l’adieu au théâtre donné l’hiver dernier par Gisèle Sallin et Véronique Mermoud. Mais, comme le dit la sentence: les cimetières sont pleins de gens irremplaçables… Le Théâtre de Osses n’a aujourd’hui pas d’autre choix que de survivre au départ de ses créatrices. Le roi est mort, vive le roi. à suivre…

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