Fuzz et wah-wah d’Hendrix, mais sans les solos

Bientôt vingt ans que les Dead Meadow traînent leurs savates sur la scène underground de Washington D.C. A nouveau sous la forme d’un trio, le combo vient de sortir son septième album studio, dans son style blues stoner psychédélique si particulier, mais si jouissif. Dès les premières notes de Keep your head, la voix lascive et traînante de Jason Simon plonge à nouveau l’auditeur dans une ivresse matelassée. Toujours à mid-tempo, toujours avec ce mélange subtil de sons lourds et de mélodies légères, toujours avec cette guitare gorgée de fuzz et de wah-wah, comme si le groupe n’avait conservé de Jimi Hendrix que les rythmiques et qu’il avait viré tous ses solos virtuoses.

En dehors des clichés du genre, Dead Meadow ose tout dire en 2 minutes 55 (Here with the hawk), mais n’hésite pas non plus à rallonger l’hallucination quand le besoin de langueur se ressent, à l’image de The light, composition hantée et dantesque. Avec ce nouvel opus, le groupe s’éloigne de plus en plus des sonorités typées seventies, sans pour autant renier cette influence majeure. A ne pas rater sur scène, où le groupe exulte (mais se fait rare en Europe).

par Christophe Dutoit

Dead Meadow
The nothing they need
Xemu Records

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