Scott Mathew, entre l’ascenseur et la piscine

Il ne faut pas cantonner Scott Matthew à son art consommé de la reprise, fût-elle aussi sublime que Love will tear us apart (Joy Division), aussi décalée que Territorial pissings (Nirvana), aussi respectueuse qu’Harvest moon (Neil Young). Depuis quelques années, le chanteur australien installé à New York est passé maître de l’hommage et il s’y colle encore sur Ode to others, son septième album. En version ralentie et agrémentée de cuivres, il fait la preuve que Do you really want to hurt me (Culture Club) est finalement une magnifique chanson, ce que peu de journalistes pensaient un jour écrire, mais il n’y a que les imbéciles qui snobent Boy George.

Bref, il ne faut donc pas enfermer Scott Matthew dans son rôle de relecteur, alors qu’il parvient à exceller à écrire ses propres chansons. Avec sa voix aux accents proches de Bowie (parfois délicieux, parfois dérangeants), le hipster barbu signe des chansons faciles à écouter, des comptines aux arrangements simplistes et bluffants, des musiques qui oscillent entre le kitsch de Franck Sinatra dans L’inconnu de Las Vegas et le kitschissime de Tom Jones période Mars attacks! Un album parfait pour ascenseur ou pour chiller au bord de la piscine.

par Christophe Dutoit

Scott Matthew
Ode to others
Glitterhouse Records/Irascible

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