Littérature

Valérie Poirier: des pingouins au service du tragique

Valérie Poirier publie six pièces, chez Bernard Campiche Editeur, après avoir reçu le Prix suisse de théâtre 2017. Interview en toute franchise autour de son travail sur l’exil, le manque 
et l’humour. à suivre…

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«Le chant du cygne»: un hommage au théâtre, au jeu et à Roger Jendly

Un vieil acteur se réveille dans sa loge. Tout le monde est parti, sauf le souffleur et les souvenirs qui habitent le théâtre. A travers Le chant du cygne (ce vendredi 1er décembre à CO2), le metteur en scène Robert Bouvier rend hommage au théâtre et à Roger Jendly. Rencontre avec ce comédien au parcours exemplaire. à suivre…

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Shakespeare, ce génie si peu français

La France a mis longtemps pour accorder à Shakespeare la place qu’il mérite. Aujourd’hui encore, alors que l’on célèbre les 400 ans de la mort du plus universel des dramaturges, ses liens avec le théâtre français restent ambivalents. à suivre…

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Le Père Noël est toujours une ordure, près de quarante ans après

Molière de la révélation théâtrale 2005, Emmanuelle Bougerol a intégré La Troupe à Palma­de en 2012. Elle joue Zézette dans la nouvelle version du Père Noël est une ordure, ce samedi 13 février à CO2. Entretien. à suivre…

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Lionel Frésard: hommage au théâtre, au Jura, au foot et à Gérard

Le comédien Lionel Frésard a lancé idéalement la saison culturelle de la salle CO2. Son spectacle solo Molière-Montfaucon 1-1 a révélé l’étendue de ses talents, en rendant hommage à ses racines jurassiennes. à suivre…

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Lionel Frésard: du bistrot de village aux feux de la rampe

Dans un spectacle d’humour qui lance la saison culturelle de CO2, Lionel Frésard retrace sa trajectoire singulière, d’un café jurassien aux scènes professionnelles, via le foot et le théâtre amateur. à suivre…

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Au Théâtre de Vidy, là où les arts vibrent depuis un demi-siècle

Le Théâtre de Vidy, à Lausanne, marque ses cinquante ans par un livre signé René Zahnd. En un demi-siècle, ce lieu construit pour l’Expo 64 est devenu un centre de création d’importance européenne. à suivre…

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Rétrospective 2014: ce que nous en retiendrons

A l’heure du bilan, autant ne retenir que le meilleur: en 2014, nous avons aimé Gérard Manset, Philippe Jaccottet, Patrick Modiano, Royal Blood, Rival Sons, Pixies…
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par Eric Bulliard et Christophe Dutoit

C’est simple: écouter autre chose semble soudain inutile. Certains font des chansons, beaucoup se contentent de chansonnettes. Un art mineur, disait l’autre. Gérard Manset, lui, crée une œuvre majeure. D’accord, dire qu’on aime Manset, c’est ultrasnob, ça fait le type qui se gargarise de trucs que personne n’écoute. Au mieux, on a vaguement entendu parler du gars qui ne se montre jamais à la télé et qui n’a jamais donné de concert en plus de quarante ans de carrière. «Et c’est bien, ce qu’il fait?» à suivre…

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Le Bilboquet se porte comme un charme

Le Bilboquet ouvre sa 19e saison ce vendredi avec l’humoriste Thierry Meury. Le café-théâtre fribourgeois ne s’est jamais aussi bien porté. Ce qui ne l’empêche pas de réfléchir à son avenir.meury

par Christophe Dutoit

«En 1995, Le Bilboquet était seul sur Fribourg à proposer des spectacles d’humour et de café-théâtre. Depuis, nous avons dû nous adapter à l’ouverture d’autres salles dans le canton (Equilibre/Nuithonie, Le Nouveau Monde, CO2, Podium, Bicubic, Univers@alle, La Tuffière…) et à l’importance de l’offre actuelle.» Attablée au café de l’Ancienne Gare, Amaëlle O’Brien parle avec fierté du passé et avec gourmandise de l’avenir. Dans une année, Le Bilboquet fêtera ses vingt printemps et elle a déjà «des idées plein la tête pour marquer le coup». à suivre…

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Les Osses dans l’ère du théâtre high-tech

Un public bigarré a assisté, vendredi soir, à la première de L’illusion comique, dans une mise en scène très technologique de Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier.illusioncomiquec

par Christophe Dutoit

L’émotion n’était pas à son paroxysme, comme à la première de Rideau!, l’adieu au théâtre donné l’hiver dernier par Gisèle Sallin et Véronique Mermoud. Mais, comme le dit la sentence: les cimetières sont pleins de gens irremplaçables… Le Théâtre de Osses n’a aujourd’hui pas d’autre choix que de survivre au départ de ses créatrices. Le roi est mort, vive le roi. à suivre…

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«Un théâtre doit vivre, bouillonner, être effervescent»

Pour les nouveaux directeurs du Théâtre des Osses Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, les choses sérieuses commencent demain avec la première de L’illusion comique.N. Rossier et G. Pasquier © C.Haymoz

par Dominique Meylan

Pour Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, la tension est à son comble. La nouvelle saison du Théâtre des Osses débute demain à Givisiez. Avec L’illusion comique de Pierre Corneille (lire ici la critique de la première), les deux acteurs et metteurs en scène, qui ont pris la succession de Gisèle Sallin et Véronique Mermoud, inaugurent leur première saison à la tête du centre dramatique fribourgeois. à suivre…

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Patrick Suter, du théâtre aux frontières

Dans un étonnant ouvrage qu’il qualifie de «théâtre-essai», le Fribourgeois Patrick Suter interroge la notion de frontières. Rencontre.

Suter©MR

par Eric Bulliard

Dans le mot «frontières», il y a «front» et donc guerre. Lieu de friction, mais aussi passage, séparation arbitraire entre les peuples et les régions. Des frontières existent sur le plan culturel, social, écologique, psychologique et toutes se retrouvent dans un foisonnant ouvrage du Fribourgeois Patrick Suter. à suivre…

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BBI: conjuguer le mot «art» au singulier et au pluriel

Dès aujourd’hui et jusqu’au 5 juillet, le Belluard Bollwerk International (BBI) propose performances, concerts, danse, installations… Rencontre avec son nouveau et futur ex-directeur, Cis Bierinckx.

Cis Bierinckx©C.Lambert
Par Xavier Schaller
L’affiche de cette 31e édition, sans image, affirme «We art open». Comment est-elle née?
J’ai décidé, en réaction au fréquent bombardement et à l’omniprésence des images dans notre société contemporaine, d’utiliser une affiche seulement avec des mots. Les mots perdent dans notre vie de plus en plus leur valeur. On les utilise moins à cause de la communication électronique, où ils ne sont plus nécessaires.
à suivre…

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Olivier Havran, l’art si complexe de jouer simple

Le comédien gruérien Olivier Havran joue L’homme qui plantait des arbres à la Part-Dieu, dans le cadre du festival Altitudes. Sans filet, il donne chair au texte de Jean Giono avec la violoncelliste Sara Oswald. Portrait d’une «belle âme», pour qui la persévérance porte ses fruits.havrana

par Christophe Dutoit

«Ce texte, je l’ai d’abord réécrit à la main. Puis je l’ai lu, peut-être une soixantaine de fois, et je le savais par cœur.» Dès lors, le travail a pu commencer…

Jusqu’au 24 mai, Olivier Havran joue L’homme qui plantait des arbres dans les jardins de la Part-Dieu. En compagnie de la violoncelliste Sara Oswald, il donne chair à la nouvelle de Jean Giono qui débute ainsi: «Il y a environ une quarantaine d’années, je faisais une longue course à pied, sur des hauteurs absolument inconnues des touristes, dans cette très vieille région des Alpes qui pénètre en Provence…»

Avec son béret à carreaux, son costume deux-pièces et son manteau en velours côtelé, le comédien embarque l’auditoire dans cette éblouissante fable écologiste, popularisée par la voix de Philippe Noiret dans les années huitante. Avec un naturel qui ne trahit à aucun instant les heures de travail, de répétitions, de dissection minutieuse du texte en compagnie de la metteure en scène Sylviane Tille.

Ma famille théâtrale
Le lendemain de la première, on a rencontré Olivier Havran dans un café bullois. Presque timide derrière sa barbe de quelques jours, il encaisse les compliments. Durant dix soirs, il remettra l’ouvrage sur le métier. Ce jeudi, il sait que Véronique Mermoud et Gisèle Sallin, les deux géantes du Théâtre des Osses, seront dans le public. «Les Osses, c’est ma famille théâtrale, de la couture à la technique, lâche-t-il en diluant sa tension grandissante dans un thé noir et deux sucres. A l’époque où je suivais ses cours au Conservatoire populaire, Gisèle Sallin a cru en moi…»havranc

A tel point que la metteure en scène parvient à convaincre le jeune homme de suivre une carrière professionnelle. «J’avais 28 ans, je venais de terminer ma formation d’infirmier, après un premier apprentissage d’électricien. Je suis alors entré à l’Ecole de théâtre Serge Martin, à Genève.» Il marque une respiration. «Je travaillais à l’hôpital deux week-ends par mois pour payer mes cours…»

En 2005, au terme de ses études, Gisèle Sallin lui fait passer une audition pour Mère Courage. Il y obtient trois seconds rôles et un engagement à l’année qui courra cinq saisons, puis des collaborations jusqu’à ce printemps. «Gisèle et Véronique m’ont permis de grandir. Sur le plan humain, on s’est trouvés.»

Au contact de Roger Jendly
Au Centre dramatique fribourgeois, il côtoie aussi Roger Jendly, impayable Harpagon dans L’Avare de Molière. «J’ai appris à son contact qu’il est important de ne pas montrer son travail. Au début, je voulais en faire trop. J’ai appris la complexité de faire simple.»
Dans le «galetas» de l’église de la Part-Dieu, Olivier Havran livre une prestation tout en retenue, mais d’une très grande classe. «J’apprécie le contact très proche avec le public. Les yeux dans les yeux. C’est à ce moment-là que la transformation a lieu.»

Toujours sur le fil, avec un minimum de déplacements et d’effets, il incarne ce texte qu’il embrasse à bras-le-corps. «Le monologue est la forme de théâtre que je préfère. Ma recherche artistique tend vers cette simplicité, cette mise à nu. A force de persévérance, cet aspect ressort.» Tout le contraire de comédiens comme Jean-Quentin Châtelain ou Fabrice Luchini, «qui risquent peut-être d’être prisonniers de leur style»?

La première expérience théâtrale d’Olivier Havran remonte à son adolescence, alors qu’il vivait à Montbovon. «J’ai joué dans Le petit prince à l’Ecole secondaire de Bulle, dans une mise en scène de Roselyne Delley. Je m’en souviens très bien, Christian Levrat jouait le roi…» Une tentative sans lendemain, qui ne lui laisse pas un grand souvenir. «A l’époque, je m’en fichais un peu. Et je n’étais qu’en classe générale…»

L’école des XIII
Sa palette de caractères, il l’apprend sur les chantiers ou à l’école des XIII, le fameux bistrot bullois où les discussions étaient foisonnantes, «même si on ne parlait pas». Nouvelle respiration. «J’ai de la chance, car j’ai pu transformer ces expériences de vie en un truc artistique.»havranb

Professionnel sur le tard, Olivier Havran ne l’est pas moins jusqu’au bout des doigts. En 2010, il décide de suivre une école à New York. «Je suis fasciné par la méthode de l’Actors studio. Avec ma compagne, on a vécu neuf mois à Brooklyn. J’y ai suivi les cours de la New York Film Academy. C’était passionnant.» Dans la langue d’Al Pacino, il travaille des monologues de Shakespeare, entraîne sa diction avec un «gars qui avait bossé avec Meryl Streep». Quinze minutes sur la même phrase…

«J’ai également passé quel-ques auditions. On était quarante et j’étais tellement largué que je présentais l’inverse des autres.» Toujours ce goût pour le contre-pied et la rébellion à peine feinte. «Je me suis fait remarquer et j’ai pu jouer dans quelques films.» Comme si tout cela était parfaitement naturel.

Il sonne 17 h. Dans trois heures, cette «belle âme» enfilera à nouveau son costume de comédien. «Je fais tous les soirs une italienne avant de jouer (un déroulé accéléré du texte à voix basse). Pour ce genre de monologue, il faut se mettre en condition. Comme un sportif d’élite.»

Au bout d’une d’heure d’envoûtement dans le silence religieux de la chartreuse, il ôtera son béret: «Elzéard Bouffier est mort paisiblement en 1947 à l’hospice de Banon.» Olivier Havran sourira sous les applaudissements. Bien mérités.

 

Une caresse à haute voix

Prononcez à haute voix: «Elzéard Bouffier.» Pas d’un seul souffle. Non. Avec la précaution de distinguer chaque syllabe: «El-zéard Bouf-fier.» Ce nom ne sonne-t-il pas comme une caresse?

Mercredi soir, lors de la première de L’homme qui plantait des arbres, Olivier Havran a raconté bien plus que l’histoire d’Elzéard Bouffier à la poignée de spectateurs présents à la Part-Dieu. Réfugié à l’intérieur en raison de la froidure (le monologue doit normalement être donné dans les jardins), le comédien fribourgeois a fait vibrer ce texte au plus près de sa musicalité. «Quand on se souvenait que tout était sorti des mains et de l’âme de cet homme – sans moyens techniques – on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficaces que Dieu dans d’autres domaines que la destruction.»

Commandée par le Reader’s Digest (eh oui!), cette parabole de l’action de l’homme sur son milieu a été dactylographiée d’un seul jet par Jean Giono, dans la nuit du 24 au 25 février 1953. Ce ne serait qu’une anecdote si la fulgurance des mots n’était pas aussi primordiale que son contenu. Et c’est exactement là qu’Olivier Havran excelle dans son rôle. Car le comédien n’est pas qu’un conteur de belle histoire (c’est aussi le cas). Il est surtout un diseur de mots, un souligneur d’allitérations, un charmeur de syllabes, aidé par les bruissements de la violoncelliste Sara Oswald.

Certains textes sont écrits pour être lus, d’autres pour être dits. A haute voix, imaginez Olivier Havran murmurer: «Il a trouvé un fameux moyen d’être heureux!» N’est-ce pas là une belle caresse?

La Part-Dieu, jusqu’au 24 mai, ma-di 20 h, le 17 mai 17 h – 20 h, les 18 et 24 mai 15 h – 17 h – 20 h

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Carlos Henriquez: rire de nos différences, par-delà le Röstigraben

Carlos Henriquez est de passage à Treyvaux samedi. L’humoriste neuchâtelois présente I bi nüt vo hie: un spectacle en suisse allemand, sur nos différences bien helvétiques. à suivre…

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