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Jean-Louis Murat, des cafards et des douceurs

MorituriAu dernier morceau, cet éblouissement: mais comment fait-il pour toucher autant avec une telle simplicité? Le cafard, un chef-d’oeuvre, conclut cet étrange Morituri avec une douceur ouatée où Jean-Louis Murat se blottit comme personne. «C’est quoi le cafard? / Difficile à dire / C’est comme un buvard / Qui te boit la joie / Te prépare au pire…» Avant ce coup de maître, l’album a distillé son lot d’envoûtements, de refrains aux faux airs de déjàentendu (Tarn et Garonne). Et des fulgurances, comme ce magnifique Frankie: sur un air jazzy, Murat évoque avec une intelligence rare la déréliction de son pays, ici racontée à travers des épisodes de l’histoire, en 827, en 1163… à suivre…

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Deftones: nu metal grande classe

deftonesgorecoverLe monde de la musique se divise en deux: ceux qui font du metal et ceux qui n’ont rien compris. Et parmi les premiers nommés, certains pratiquent même le nu metal, qui n’a rien à voir avec des naïades (ou des bellâtres d’ailleurs) en tenue d’Eve (ou d’Adam d’ailleurs). Non, le nu metal est un sous-genre alternatif du metal, savant mélange de rock sous amphétamine et de hip-hop, de fusion, de grunge, de chansons à texte (enfin, presque). à suivre…

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Flesh & Bones: l’horreur est au bout de la case

501 BIKINI ATOLL[BD].inddIl y a d’abord ces chasseurs de trésors qui retrouvent au large de la Sicile l’épave inattendue d’un somptueux yacht renfermant d’immenses richesses… et des créatures venant du fond des âges. Puis une virée dans les îles Bikini qui tourne en remake d’un été au Camp Crystal Lake, un vendredi 13. Enfin, cet écrivain qui déteste sa voisine pianiste, au point de lui jeter un sort, juste pour rire… Trois ouvrages, trois équipes créatives, mais un seul enjeu: montrer une face de l’enfer et inspirer un peu de peur à leurs lecteurs. à suivre…

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Sophie McKenzie: quand une amie demande d’appeler, on appelle…

appelle-moiD’abord connue comme auteure de livres pour adolescent(e)s, Sophie McKenzie s’était essayée au thriller avec succès, en 2014 (Je ne t’oublierai pas). Avec ce deuxième roman pour adultes, elle poursuit dans cette veine et confirme qu’elle connaît les ingrédients classiques du genre. à suivre…

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Paul Murray: la crise et la littérature, deux raisons de rire

L’Irlandais Paul Murray revient sur la crise économique qui a secoué le monde en 2008. Satire tragicomique des milieux bancaire et littéraire, son roman s’interroge aussi sur les liens entre réalité et fiction. à suivre…

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Big Man Plans: la vengeance en chute libre

big-man-plansCela pourrait être un nouveau Tarantino déchaîné. Cela aurait aussi pu être une énième déclinaison sans intérêt d’un obscur thriller horrifique. Big Man Plans a le bon goût d’avoir choisi le premier, car pour tout le reste, il faut plutôt parler de mauvais goûts. Au pluriel, sans retenue et assumés. C’est donc l’histoire d’un nain marginalisé par la société, ridiculisé par les «normaux», un homme dont la hargne est inversement proportionnelle à la taille. Lorsque les choses dérapent encore, la fois de trop, il descend dans l’arène comme autrefois dans les tunnels vietnamiens. Rien ne lui résistera, ni personne. à suivre…

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Peter Doherty, vedette des Francomanias new-look

Les Francomanias de Bulle ont dévoilé la programmation d’une édition nouvelle formule. Du 31 août au 3 septembre se succéderont 25 groupes et artistes à l’Hôtel de Ville, dans la cour du château et sur la place du Marché. Les Anglais Peter Doherty et Charlie Winston, ainsi que le rappeur français Youssoupha, figurent parmi les têtes d’affiche. à suivre…

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Nik Bärtsch, une hypnose jazz contemporaine

Nik-Bärtsch-Mobile-coverAu carrefour de la musique contemporaine et du jazz, Nik Bärtsch a développé une approche très personnelle, dans un minimalisme hypnotique. Pour Continuum, le pianiste zurichois s’est entouré de son trio Mobile et d’un quatuor à cordes. Deux entités qui s’harmonisent à merveille, les cordes apportant une profondeur de son qui sublime les interventions du trio. Dans un art très maîtrisé de la répétition, l’écriture entremêle les boucles dans une progression qui fascine par sa densité et sa palette sonore. à suivre…

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Benjamin Biolay dans l’énergie de Buenos Aires

Le nouvel album studio de Benjamin Biolay a pris vie dans l’effervescence de Buenos Aires. Entre légèreté et mélancolie, Palermo Hollywood se pose d’emblée comme une référence dans sa discographie. à suivre…

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Tonbruket: les dents de scie nordiques

TonbruketDans les incontournables du jazz suédois, E.S.T. a marqué fortement les esprits. En 2008, tout s’arrête lorsque son créateur, Esbjörn Svensson meurt tragiquement dans un accident de plongée. Dan Berglund, jusqu’alors bassiste du trio, décide d’aller de l’avant en créant son propre projet, Tonbruket. Forevergreens est le quatrième album de la formation suédoise. à suivre…

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Sandrine Collette: un roman rude comme les steppes

Sandrine-ColletteAprès la montagne de Six fourmis blanches (2015), les steppes de Patagonie. Sandrine Collette a l’art de placer ses thrillers au cœur d’une nature hostile et de rendre ce cadre étouffant malgré les étendues infinies. Dans Il reste la poussière, elle explore encore les tréfonds malsains de l’âme humaine. Avec une histoire de frères tortionnaires, comme dans Des nœuds d’acier, qui l’a révélée début 2013. Ne pas en conclure qu’elle se répète: ce nouveau roman, d’une intensité qui ne faiblit pas, confirme son originalité. à suivre…

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Paolo Fresu: «Le mystère de la musique vient du silence»

Avec ses complices Richard Galliano et Jan Lundgren, Paolo Fresu présentait la semaine dernière Mare Nostrum II au Cully Jazz festival. Rencontre avec le trompettiste sarde. à suivre…

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Turf, un phare dans une nuit absurde

TurfUne malencontreuse fuite de gaz lors d’une fouille paléontologique et hop! voilà un groupe de six malheureux propulsé dans l’espace avec un phare comme unique lieu d’habitation. Entre un savant maladroit, un Anglais bredouillant, deux étudiantes ingénues, un gardien misanthrope et un escroc parfaitement insupportable, le voyage s’annonce long et déroutant. Sans compter que la nourriture se limite à des boîtes de petits pois-carottes et des sardines à l’huile et qu’il n’y a qu’un lit pour tous… à suivre…

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Shakespeare, ce génie si peu français

La France a mis longtemps pour accorder à Shakespeare la place qu’il mérite. Aujourd’hui encore, alors que l’on célèbre les 400 ans de la mort du plus universel des dramaturges, ses liens avec le théâtre français restent ambivalents. à suivre…

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Fred Fortin, une coupe de tounes venue du lac St-Jean

FortinLe Québec regorge de chanteurs qui revendiquent un certain parler comme une ode folklorique à leur terre et à cet accent délicieux dont La Bottine souriante pourrait être le chef de file. Fred Fortin fait partie de ces incontournables de la chanson indigène, à l’image de Jean Leloup ou Ariane Moffatt et, par ses nombreux projets, jalonne le pays avec plus de septante concerts annuels.

Avec Ultramaar, le Canadien concocte un disque aux accents folk-rock qui ne rechigne pas à s’éclairer de quelques guitares country ou d’harmonies vocales proches des garçons de plages californiens. L’univers musical évolue sur un fil entre une base plutôt sombre et des intentions quasi psychédéliques pour des hauteurs plus pop.

La voix trouve une ligne originale, calée comme une onde déclamatoire sur l’harmonie instrumentale. Fred Fortin, sans fioritures, aborde l’écriture dans une énergie blues entre absurde et histoires du quotidien, laissant planer les personnages qu’il invente dans ce décor d’Amérique poussiéreuse. Toutefois, force est d’admettre que ce langage aux expressions typiques de la belle province est, malgré son charme, un peu hermétique pour qui n’en a coutume.

Par Guy Fragnière

Fred Fortin, Ultramarr, Grosse Boîte

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