D’abord connue comme auteure de livres pour adolescent(e)s, Sophie McKenzie s’était essayée au thriller avec succès, en 2014 (Je ne t’oublierai pas). Avec ce deuxième roman pour adultes, elle poursuit dans cette veine et confirme qu’elle connaît les ingrédients classiques du genre.

Appelle-moi multiplie les fausses pistes, les rebondissements, les révélations… Bien sûr, à force de soupçonner chaque personnage à tour de rôle, le lecteur finira par deviner, à un moment ou à un autre, qui est le meurtrier. N’empêche que le suspense croît au fil des pages et la romancière anglaise y ajoute un volet psychologique, avec cette interrogation sous-jacente: et si nos plus proches amis n’étaient pas ceux que l’on croit?

«Appelle-moi. Besoin de te parler»: tel est le dernier SMS que la narratrice reçoit de Julia, sa meilleure amie. Ce soir-là, Livy est trop occupée et quand elle rejoint Julia chez elle, le lendemain, elle la retrouve morte. La police conclut à un suicide, mais Livy ne peut l’admettre et se lance dans une enquête qui fera resurgir des pans inconnus du passé de son amie. Et qui, peu à peu, semble lier cette disparition à celle de Kara, sœur de Livy, assassinée vingt ans plus tôt sans que le meurtrier ait été arrêté.

Par Eric Bulliard

Sophie McKenzie, Appelle-moi, Belfond noir, 384 pages