Lionel Shriver: au cœur du chaos, la vie

Révélée par Il faut qu’on parle de Kevin, Lionel Shriver propose un étonnant roman futuriste 
et satirique. Où une famille américaine tente 
de continuer à vivre, malgré le chaos économique que connaissent les Etats-Unis en cette année 2029. à suivre…

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Kid Koala, berceuses interstellaires hors de l’espace-temps

Dix-sept ans après Carpal tunnel syndrome, le turntabliste montréalais Kid Koala franchit une étape cruciale: il compose pour la première fois de «vraies» musiques. Entendons-nous. Le DJ est un musicien aguerri, pianiste à ses heures, producteur reconnu. Mais, jusqu’ici, il n’avait jamais composé qu’avec un sampleur et des sonorités recyclées. Pour son septième effort intitulé Music to draw to: satellite, Eric San (de son vrai nom) joue des guitares, des synthés, de la basse… Rien de bien original, pour le commun des musiciens. à suivre…

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Le monde change, Gorillaz reste en avance sur son temps

En pause depuis cinq ans, Gorillaz fait un retour tonitruant dans le paysage numérique. Les temps ont changé depuis 2001, mais le groupe virtuel de Damon Albarn réussit toujours à être en avance…

par Christophe Dutoit

Depuis quelques jours, Gorillaz est partout. En concert ultraprivé à Londres, mais diffusé largement sur les réseaux sociaux. Sur une app gratuite en forme de jeu qui permet un voyage dans la pseudo sacro-sainte maison du groupe. Via une house party planétaire bien réelle qui a réuni, le week-end dernier, les fans du groupe dans 500 endroits à travers le monde, dont les Grand-Places à Fribourg. Tout ça alors que le cinquième album du groupe ne sort que vendredi, mais que ses vingt titres ont déjà largement fuité sur la toile. De quoi rendre addictifs les esprits les plus réceptifs à cet univers où la réalité est vraiment augmentée. à suivre…

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Mark Lanegan, la voix râpeuse d’une Amérique délétère et malsaine

Loin des modes et d’un improbable succès grand public, Mark Lanegan n’en finit pas de composer la bande-son d’une Amérique délétère et profondément malsaine. Avec la sortie, demain, de son dixième album solo intitulé Gargoyle, le vétéran de la scène grunge de Seattle poursuit dans la veine qui ne cesse de le hanter. Sur des musiques d’obédience plutôt krautrock et des relents proto électro du milieu des années huitante, il parle de drogues, de manque, de pilules bienfaitrices, d’amours désenchantées qui rendent stone. à suivre…

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Claude Haymoz: «J’aime faire de la photo»

Photographe emblématique de La Gruyère depuis 2001, Claude Haymoz prend sa retraite cette fin de semaine. Depuis plus de quarante ans, il pose un regard décalé sur la région et ses paysages urbains ou sauvages, des beautés que lui seul voit… et prend plaisir à montrer.

par Christophe Dutoit

Autant le dire tout de suite, Claude Haymoz n’est pas un bavard. Pour lui, la parole est d’or et… le silence n’a pas de prix. Surtout celui qui berce la Breccaschlund, là où lui et son épouse Jacqueline trouvent le ressourcement à l’écart de la folle actualité. Photographe à La Gruyère depuis 2001, connu comme le loup blanc sur tout le territoire du trihebdomadaire, il prend sa retraite cette fin de semaine. à suivre…

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Last Train, un poil plus vrai que BB Brunes

Mais non, n’en déplaisent à ses testamentaires, le rock français n’est toujours pas mort. Bon, d’accord, ce n’est pas Byzance non plus. Il tressaille, il soubresaute, il donne encore parfois quelques frissons. A l’image de Last Train, quatre «gamins» de Mulhouse qui viennent de sortir leur premier album Weathering, après un passage remarqué à Ebullition en novembre. à suivre…

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Colette, l’apprentissage de la liberté

Colette la scandaleuse. Colette l’insoumise. Colette le génie féminin dans un temps d’hommes. L’auteure de Chéri et du Blé en herbe a défrayé la Belle Epoque. Jeune campagnarde, elle se marie en 1893 avec Henry Gauthier Villars, dit Willy, qui l’amène à découvrir Paris. Mais, avec l’amour vient aussi la désillusion: son mari, chroniqueur musical et romancier entouré de nègres littéraires, est aussi un coureur de jupons. Paradoxalement, ses infidélités révèlent les envies et la volonté
farouche de liberté de Colette, à la fois pour sortir du carcan de la vie bourgeoise et pour révéler son propre talent. Emancipation du corps et de l’esprit. à suivre…

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Les silences d’Antigone traduits en BD

Antigone est la fille d’Œdipe, le roi maudit de Thèbes. Elle est aussi la sœur d’Ismène et de deux frères qui se sont entretués pour le pouvoir, Polynice, qui a pris les armes contre sa cité, et Etéocle qui l’a défendue. Leur oncle Créon hérite alors du pouvoir. Homme juste, il reconstruit l’unité de la ville par des décisions privilégiant le bien commun. Avec une conséquence: puisque Polynice est celui qui a brisé la cohésion du peuple, son corps, laissé à l’abandon en dehors des murs, portera l’opprobre de tous. à suivre…

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Les mots d’Enthoven pour penser notre quotidien

Une préface qui commence par «j’ai d’abord lu Mythologies de Roland Barthes comme un livre un peu canaille et incongru», ça vous pose un philosophe. Le médiatique Raphaël Enthoven part de cette lecture pour s’intéresser à son tour au monde quotidien, à ses objets, à ce que nous en faisons. En brefs chapitres, il esquisse des réflexions sur des sujets aussi divers que les selfies, les émoticônes, le gaz de schisme, les sacs plastiques, la poupée Barbie, les Barbapapas, le sèche-mains, le vintage, la cigarette électronique… à suivre…

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Les diverses époques de la Belle Epoque

Le début du XXe siècle est une période foisonnante. Paris en est le centre. Tout semble s’accélérer. C’est du moins l’image qu’on en a. L’historien Dominique Kalifa démontre pourtant que le passé n’est souvent qu’une vision du présent.

par Romain Meyer

Picasso, Toulouse-Lautrec, Curie, Proust, Jarry, Feydeau, Claudel, Saint-Saëns, Satie, Méliès et les autres… Leurs points communs? Paris et le début du XXe siècle. Période foisonnante… après coup. En effet, tous participent involontairement à un cliché, celui d’un moment privilégié dans l’histoire de France, celui de la Belle Epoque. C’est sur la création de ce chrononyme – nom que l’on donne à une période – que s’est penché l’historien Dominique Kalifa et dont il tire un livre à la fois érudit et accessible, interpellant sur la construction des imaginaires. Un voyage dans le miroir d’une société. à suivre…

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«Ebullition doit garder son esprit alternatif et rock’n’roll»

Ebullition clôt l’année de ses vingt-cinq ans sur un nouveau record de fréquentation et ses finances n’ont jamais été aussi saines. Interview croisée à quelques semaines du départ du programmateur Flavien Droux au Nouveau Monde et de l’arrivée de son successeur Thomas Van Daele, en provenance du Nouveau Monde.

par Christophe Dutoit

Quel bilan tirez-vous après ces cinq saisons de programmateur à Ebullition?
Flavien Droux: Il s’est passé tellement de choses en cinq ans. Que du positif! Des rencontres incroyables, tant d’événements et de groupes pour lesquels je me suis battu et auxquels j’ai cru, des moments magiques, des fêtes improbables. Du travail par-dessus la tête aussi. Ebullition, c’est un marathon. Mais, quand j’entends les retours positifs des gens, je me dis que tout ce travail a abouti à quelque chose de bon. J’ai fait partie d’un tout qui a bien fonctionné, d’une équipe soudée. On tire tous à la même corde. C’est beaucoup de paramètres mis ensemble qui font qu’Ebullition tourne aussi bien. à suivre…

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Chanson, blues, rock, électro, Les Georges jouent l’éclectisme

La quatrième édition des Georges se déroulera à Fribourg du 11 au 16 juillet. En têtes d’affiche, Arno, Grandaddy, Timber Timbre ou Wax Tailor attireront un public éclectique, avec des touches d’Orient, d’Afrique et d’électro synthétique.

par Christophe Dutoit

On ne change pas une formule qui gagne, tout au plus, on l’améliore. Pour leur 4e édition, qui se déroulera du 11 au 16 juillet, Les Georges misent sur une certaine continuité et une recette qui marche pour un événement situé au centre-ville de Fribourg. «On veut rester un doux cocon, ne pas devenir trop grand, tout en offrant une moitié de soirées gratuites et l’autre moitié pas trop chère, a expliqué, mardi, le directeur Xavier Meyer à un parterre d’invités. Surtout, nous voulons mettre en avant les découvertes.» à suivre…

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Timber Timbre, blues sexy et soyeux sur synthés vintage

Les Canadiens de Timber Timbre viennent de sortir Sincerely, future pollution, un excellent sixième album aux sonorités très seventies. A déguster avant leur venue aux Georges, à Fribourg, le 13 juillet.

par Christophe Dutoit

Tout commence avec cette note de synthétiseur tenue quelques secondes, puis cette batterie qui pourrait tout à fait être une vieille boîte à rythme. Le climat est posé, le tempo lent: à la manière de Leonard Cohen sur Tower of song, Taylor Kirk entre en scène avec sa voix envoûtante: «I could not release the inspiration till you asked me to» (Je ne parvenais pas à libérer l’inspiration jusqu’à ce que tu me le demandes). Derrière sa moustache de bûcheron et son crâne dégarni, le crooner dégage une aura majestueuse. Une guitare pleine de reverb choisit justement ce moment pour plaquer un solo sans chichis. On en redemande.

Sorti vendredi dernier, le sixième album de Timber Timbre fait partie de ces disques qui irradient dès leur première écoute. Comme une évidence, on se dit qu’on tient là une œuvre à part, à la beauté venimeuse.

Dans tous les recoins
Jadis adepte de l’isolement volontaire dans une chambre d’hôtel parisien pour écrire ses complaintes, Taylor Kirk et ses acolytes ont enregistré Sincerely, future pollution au château de La Frette, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris. Un studio jadis hanté par Nick Cave et ses Bad Seeds, une filiation revendiquée. Sous ses atours un peu vieillots, le château cache des trésors. «Il faut imaginer que nous avons découvert un instrument dans presque tous les recoins de la maison», raconte le chanteur dans une récente interview. Des synthétiseurs Oberheim des années 1970, une machine LinnDrum des eighties. Une forme de Graal pour des musiciens prêts à s’ouvrir à de nouvelles sonorités et à plonger leur blues soyeux dans des nappes de synthés vintage.

Du coup, le groupe abandonne quelque peu ses accents folks et ses colorations americana pour verser dans un nouveau monde, sur les traces de David Bowie période Low, Heroes, Lodger, Talking Heads ou Suicide.

A 35 ans, Taylor Kirk mesure le chemin parcouru depuis sa profonde campagne ontarien-ne, où il ne s’écoute que «rock lourd et générique pour amateurs de bières et de gros 4 x 4». L’homme se souvient avoir juré «plus jamais ça» à chaque fois qu’il filait en train vers Toronto «pour voir des concerts de Ravi Shankar ou de Neil Young, celui qui m’a le plus marqué, par sa musique, mais aussi par son individualisme et son intégrité.»

Emotions intérieures
De cet autre Canadien à l’allure d’ours mal léché, Taylor Kirk tient ce rapport à soi-même, à ses émotions intérieures, et ne considère pas sa musique comme «un divertissement qui s’adapte aux réactions des autres». Il tient aussi cet amour du gros son, ample et enrobant, à l’image des accords de guitare de Sewer blues, une nouvelle perle à accrocher au collier des plus belles chansons du monde. Malgré la froideur de ces synthés entêtants, Timber Timbre distille des atmosphères paradoxales, à la fois oppressante, à cause de ces sonorités électroniques, mais également très réconfortantes, grâce à la voix caressante du capitaine Kirk, un mélange jouissif de romantisme à fleur de peau et de violence sourde. «Mon instinct a toujours été de napper d’étrangeté des chansons aux mélodies et aux constructions assez classiques», s’excuse-t-il pres­que, au moment où passe Western questions et sa rythmique chaloupée faussement kitsch.

En neuf titres – dont deux exquis instrumentaux – Timber Timbre signe l’un des disques majeurs de l’année. Ou plutôt non, un album intemporel, hanté une fois encore par le cinéma hollywoodien, les bandes-son de séries télé seventies et la nuit. Cette nuit noire et profonde, si ensorcelante.

Timber Timbre
Sincerely, future pollution
Irascible

Fribourg, Les Georges, le 13 juillet

Timber Timbre (2009)

En 2005, Taylor Kirk et sa bande enregistrent une poignée de chansons tristes dans une cabine en bois (timber en anglais), dans la banlieue de Bobcaygeon, au sud de l’Ontario. Ces sessions trouvent leur aboutissement sur Cedar shakes, premier album de Timber Timbre, qui, comme le suivant Medicinals (en 2007), peine à traverser l’Atlantique. Il faut attendre 2009 et la sortie de son disque du même nom pour que le groupe éclate au grand jour. Ou plutôt en pleine nuit, tant les climats tissés par les Canadiens fleurent bon le spleen et la tristesse. A l’image de Demon host, magnifique complainte à la guitare acoustique, ou Trouble comes knocking, blues blanc désenchanté et, forcément, sublime.

Creep on creepin’on (2011)

Parfaitement en dehors des modes et des hypes, Timber Timbre poursuit sa route avec Creep on creepin’on en 2011. Toujours aussi sombre et gothique, le trio élar-
git son univers à des sonorités plus complexes, avec des interventions d’un violon très cinématographique, comme pour souligner l’imminence du drame,
ou d’un accordéon malsain. Le groupe tisse des atmosphères de plus en plus vintage et force parfois sur la reverb, avec des titres comme To old to die young ou le faussement guilleret Black water. En concert, le groupe ne mise pas tout sur le jeu de scène et le magnétisme de son chanteur (doux euphémisme), mais revisite chaque soir ses compositions avec des instrumentations denses et charnelles.

Hot dreams (2014)

Entre deux tournées, Taylor Kirk s’installe à Los Angeles, dans le quartier de Laurel Canyon, à deux pas de Mulholland Drive. «Là-bas, j’ai commencé à m’intéresser à la mythologie du lieu et à ce qu’est Hollywood aujourd’hui par rapport à ce que c’était à l’époque. Je suis devenu de plus en plus nostalgique et j’ai recommencé à regarder des films que j’adorais quand j’étais plus jeune et je me suis imprégné de leur musique. Ce n’était pas vraiment une démarche intentionnelle de faire ce genre d’hommage, mais ce n’était pas totalement accidentel non plus.» Toujours à la limite du kitsch, Hot dreams distille la bande-son d’un road-movie imaginaire, entre Grand canyon et le très lynchien Curtains!?

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Les trente hommages de Dylan à ses idoles

Depuis son Nobel l’automne dernier, tout a été écrit sur ce sacré Bob Dylan et pas seulement des âneries (il faut lire sa récente interview à Bill Flanagan, sur son site internet). Pendant ce temps, du haut de son dédain pour toutes ces futilités, le chanteur le plus influent du XXe siècle fait comme si de rien n’est et s’enferme en studio, comme avant lui Johnny Cash au crépuscule de sa vie. Sauf que Dylan tient la forme olympique. Et plutôt que d’abreuver le public avec de nouvelles compositions dont tout le monde se fiche, le gaillard livre un triple album de reprises de standards américains. Libre comme un électron, Dylan chante comme jamais, prend tous les risques et fait virevolter sa voix nasillarde sur des mélodies rendues célèbres par Frank Sinatra, son idole de toujours (As time goes by, Stormy weather ou These foolish things). A ses yeux, jouer la musique des autres revêt des aspects très créatifs: «Il y a toujours des précédents. Presque tout est la copie de quelque chose d’autre…» Au fil de ces trente hommages à la musique américaine d’avant les années septante, Bob Dylan lévite au-dessus du lot.

par Christophe Dutoit

Bob Dylan
Triplicate
Sony

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L’évidence, l’efficacité, Da Silva tel qu’en lui-même

Plus de dix ans déjà – depuis Décembre en été (2005) – que Da Silva distille des chansons imparables, avec son souf­fle dans la voix qui donne toujours l’impression qu’il vous chante directement dans le creux de l’oreille. Avec son sens de l’évidence et du refrain efficace. Avec aussi son écriture affûtée, ses histoires de fêlures et d’amour compliqué. A cette discographie de haut vol (où La tendresse des fous reste un sommet insurpassable), il vient d’ajouter L’aventure, un sixième album, quatre ans après Villa Rosa. à suivre…

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