Mark Lanegan, la voix râpeuse d’une Amérique délétère et malsaine

Loin des modes et d’un improbable succès grand public, Mark Lanegan n’en finit pas de composer la bande-son d’une Amérique délétère et profondément malsaine. Avec la sortie, demain, de son dixième album solo intitulé Gargoyle, le vétéran de la scène grunge de Seattle poursuit dans la veine qui ne cesse de le hanter. Sur des musiques d’obédience plutôt krautrock et des relents proto électro du milieu des années huitante, il parle de drogues, de manque, de pilules bienfaitrices, d’amours désenchantées qui rendent stone.

Surtout et comme toujours avec ce grizzli mal léché, les compositions sont magnifiées par cette voix basse au grain râpeux et enivrant. Et, à l’image de ses précédents disques, le songwriting est toujours aussi racé et efficace, tels Emperor ou Drunk on destruction. Normal, direz-vous, lorsque vous collaborez avec des alter ego de longue date comme Josh Homme (Queens of the Stone Age), Greg Dulli (Afghan Whigs) ou le multi-instrumentiste Duke Garwood. Composé à distance avec l’Anglais Rob Marshall et le parrain des Desert sessions Alain Johannes, Gargoyle devrait être prescrit à la place du Prozac.

par Christophe Dutoit

Mark Lanegan Band
Gargoyle
Musikvertrieb

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