L’évidence, l’efficacité, Da Silva tel qu’en lui-même

Plus de dix ans déjà – depuis Décembre en été (2005) – que Da Silva distille des chansons imparables, avec son souf­fle dans la voix qui donne toujours l’impression qu’il vous chante directement dans le creux de l’oreille. Avec son sens de l’évidence et du refrain efficace. Avec aussi son écriture affûtée, ses histoires de fêlures et d’amour compliqué. A cette discographie de haut vol (où La tendresse des fous reste un sommet insurpassable), il vient d’ajouter L’aventure, un sixième album, quatre ans après Villa Rosa.

Da Silva tel qu’en lui-même. Certes, il continue de chercher, d’explorer des territoires ici plus électro, là classiques, avec cordes et cuivres. Mais c’est encore dans le direct, la simplicité qu’il touche le plus. Avec leur mélan­colie qui n’empêche pas la lumière, La fille, L’aventure ou (surtout) La fille #2 (une merveille dépouillée qui clôt
l’album) tiennent le haut du pavé, alors qu’elles rappellent certains titres de son répertoire. Plus originales, Sourire en sortant, La réputation (et sa ligne mélodique plus affirmée) ou Mon amour surprennent, mais accrochent moins l’oreille. N’empêche qu’on le suit avec bonheur dans cette aventure. Et, de toute manière, on pardonne tout au type qui donne John McEnroe pour titre à son premier single.

par Eric Bulliard

Da Silva
L’aventure
PIAS

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