Adapté de la bande dessinée de Manu Larcenet, Le combat ordinaire use des outils les plus caractéristiques du théâtre. Inventif et malin. à suivre…
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Adapté de la bande dessinée de Manu Larcenet, Le combat ordinaire use des outils les plus caractéristiques du théâtre. Inventif et malin. à suivre…
Les fondatrices Gisèle Sallin et Véronique Mermoud quittent les Osses sur un hommage au théâtre. Emotion.
par Eric Bulliard
Et, pour finir, cette ovation, longue, poignante. Une salle debout, des larmes et des cris, comme un immense merci pour ce parcours qui s’achève. Il régnait un parfum particulier, dimanche, à la première de Rideau! (lire ici un reportage sur les répétitions) Une drôle d’atmosphère où se confondaient le plaisir de découvrir la nouvelle pièce des fondatrices du Théâtre des Osses et l’émotion de savoir qu’il s’agit de leur dernière à Givisiez. à suivre…
Gisèle Sallin et Véronique Mermoud quittent le Théâtre des Osses, qu’elles ont fondé en 1979, sur un hommage à leur art: Rideau! se joue dès demain et jusqu’à la fin mars. à suivre…
Duel verbal de haut vol, Un patricien au crépuscule joue finement avec l’histoire et les conflits de génération.
par Eric Bulliard
Des murs de bois et de toile, entre rigidité vieillie et légèreté. Côté jardin, le fauteuil rouge de l’aristocrate fribourgeois Nicolas-François-Xavier de Reynold. Côté cour, le chevalet du peintre Gottfried Locher. Entre cet ancien monde et le nouveau, l’ombre de la claveciniste Jovanka Marville et un vide que seul le portraitiste fait parfois mine de franchir. Cette scénographie de Sébastien Guenot est à l’image d’Un patricien au crépuscule, la pièce de Jean Steinauer, présentée jusqu’au 15 février à l’aula du Collège St-Michel: à la fois sobre et riche de sens. A partir d’un tableau de 1775 du Musée d’art et d’histoire de Fribourg, l’auteur s’est demandé ce que pouvaient bien se dire ce noble en fin de vie et ce peintre de 40 ans son cadet. à suivre…
Trois comédiens de la 2b Company sont partis à la découverte de la Route 66. Ils en ont tiré Western dramedies, qu’ils jouent à Fribourg.
par Eric Bulliard
Pas tout à fait une comédie, mais si, quand même. Et aussi un drame. Pas à la suite, en même temps: va donc pour «dramedies». Et pour Western dramedies, puisqu’il est question de l’Ouest, du Far West, celui qui fait rêver, celui des légendes qu’il est bon de confronter à la réalité. Celui que le collectif formé de François Gremaud, Michèle Gurtner et Tiphanie Bovay-Klameth, membres de la 2b Company, sont partis explorer et qu’ils présentent au Nouveau Monde, à Fribourg. à suivre…
Un peintre et son modèle, un aristocrate qui voit son monde s’écrouler: tel est le thème d’Un patricien au crépuscule, de Jean Steinauer, avec Roger Jendly. A découvrir dès samedi.
par Eric Bulliard
Au départ, un tableau: Portrait de Nicolas-François-Xavier de Reynold, par Gottfried Locher (1775). Habits sombres, perruque blanche, visage fermé comme pour un adieu à l’Ancien Régime. L’œuvre a inspiré l’historien Jean Steinauer pour Un patricien au crépuscule: sa pièce est jouée dès samedi et jusqu’au 15 février, à l’aula du Collège Saint-Michel. Avec Roger Jendly dans le rôle de l’aristocrate en fin de vie et François Gillerot dans celui du peintre. à suivre…
Aurélia Thierrée présente Murmures des murs, cette fin de semaine à CO2. Entretien avec cette artiste complète, qui invite au rêve et à l’imaginaire.
Par Eric Bulliard
En 2011, Le cirque invisible enchantait la salle CO2, avec l’inclassable mélange de magie, de cirque, de théâtre et de mime créé par Jean-Baptiste Thiérrée et Victoria Thierrée-Chaplin. Vendredi et samedi, leur fille, Aurélia Thierrée, est à son tour invitée à La Tour-de-Trême pour présenter Murmures des murs, son deuxième spectacle (après L’oratorio d’Aurélia), conçu et mis en scène par sa mère.
Son invitation au rêve, son voyage imaginaire entre illusion et poésie, cette artiste complète (comédienne, danseuse, acrobate, magicienne…) le présente depuis 2011 du Brésil à la Corée, en passant par les Etats-Unis, la Russie et toute l’Europe. Au bout du fil, Aurélia Thierrée lève un coin de voile sur son art si attachant.
Huit ans se sont écoulés entre L’oratorio d’Aurélia et ces Murmures des murs: est-ce dû uniquement au fait que le premier a longtemps tourné ou est-ce le temps nécessaire pour mûrir une nouvelle création?
On ne calcule pas vraiment. Nous avons eu la chance qu’Oratorio continue de vivre pendant toutes ces années et nous avons une devise: le jour où l’on comprend comment fonctionne un spectacle, il faut passer au suivant… Il nous a fallu huit ans pour comprendre complètement Oratorio!
Mais Murmures des murs a commencé à germer dans notre imagination au cours de la dernière année. C’est très mystérieux: je ne sais pas combien de temps celui-ci va vivre, ni s’il y aura un prochain et quand il émergera.
Le spectacle ne cesse donc d’évoluer au fil des représentations…
Ça reste du théâtre vivant, fragile, basé sur des choses artisanales, qu’il faut faire marcher chaque soir. Elles fonctionnent aussi avec l’imagination du public: c’est un tout qui doit prendre à chaque fois. Une part de ce procédé reste mystérieuse et je la trouve importante. Tout n’est pas complètement contrôlable.
Comment se passe le travail avec votre mère, Victoria Thierrée-Chaplin?
J’aurais du mal à le décrire. Mais ça se passe! Elle crée de petits tableaux et, ensuite, elle me met dedans. Mon travail est alors celui d’un détective qui doit trouver le pourquoi du comment. Chercher les indices, lier le tableau au suivant. Nous nous entendons vraiment bien pour les spectacles. J’ai conscience que c’est miraculeux, sinon tout le monde le ferait: si les gens ne travaillent jamais avec leurs parents, il doit y avoir une raison…
Vous laissez une large place à l’imaginaire du spectateur: n’y a-t-il pas le risque que vos intentions soient mal comprises?
Non, au contraire, c’est vraiment une collaboration: j’aime que l’on se projette dans ce que je propose. Tant que la réception n’est pas diamétralement opposée à ce que j’ai essayé de faire… Et encore, dans un sens, ce serait aussi intéressant. La collaboration se déroule sur tous les plans: moi avec Victoria, nous sur scène – parce que je ne suis pas seule – et avec le public… J’essaie juste d’être la plus vraie possible dans les situations. Après, chacun les interprète comme il veut.
Etait-ce une évidence de proposer des spectacles muets?
Je ne sais pas si c’est un choix conscient. J’ai fait ça depuis toute petite dans les spectacles de mes parents… Je ne vois pas trop la différence: c’est juste un autre langage. Il n’y a pas de parole, mais on utilise tout ce qu’il y a autour pour arriver au même but. Le cirque n’a pas de parole, la danse non plus. Ce sont des choses physiques: peut-être que les mots, par-dessus, seraient de trop.
Du coup, la musique prend une importance particulière…
C’est la colonne vertébrale. Elle est super-importante, peut-être que c’est elle, la langue du spectacle… Dans Murmures, il s’agit plus d’une musique d’atmosphère. Elle nous porte, mais on ne doit pas la suivre non plus.
Vous gardez un intérêt marqué pour les objets et les matières (le papier bulle, les cartons…): est-ce par méfiance envers la technologie?
Avec des ordinateurs, on ne s’en sortirait pas… Ce serait un cauchemar! Nous avons déjà assez de problèmes avec les objets! Il faut les dresser et ils sont imprévisibles: pratiquement chaque soir, il y en a un qui va casser… J’aime les objets: on les croit inoffensifs, mais ils résistent.
Vous explorez le domaine du rêve, des illusions en vous approchant parfois de leur versant sombre, la folie…
Oui, j’aime la ligne très fine qui existe entre la folie et l’imaginaire. Quand est-ce que l’imaginaire peut basculer dans la folie? Quelle est la logique des rêves? Quel parallèle avec la logique de la folie? Je trouve toutes ces choses intéressantes à explorer.
En tant qu’enfant de la balle, a-t-il toujours été évident que vous alliez suivre cette voie?
Pas du tout. Mais, à un moment donné, ça m’a manqué. Petit à petit, j’y suis retournée, en cercles concentriques, jusqu’au point où, avec ma mère, nous avons recommencé à faire des choses ensemble. C’était pratiquement viscéral: l’odeur des théâtres me manquait! Je faisais de plus en plus de choses qui m’en rapprochaient. Au début de L’oratorio, je ne pensais vraiment pas que ça marcherait ainsi. C’était un désir, mais ce n’était pas calculé.
Malgré votre succès, on vous présente encore comme la fille de vos parents, la petite-fille de Charlie Chaplin ou la sœur de James Thierrée…
Oui, je suis reliée au monde entier! En fait, je n’ai jamais l’impression qu’on parle vraiment de moi! Je ne me sens pas concernée. De toute façon, les gens font des liens avec une chose ou une autre et je n’y fais pas attention. Ce qui m’importe, c’est qu’une fois que le rideau se lève, le spectacle fonctionne. Il n’y a que cette vérité qui reste.
La Tour-de-Trême, salle CO2, vendredi 31 janvier et samedi 1er février, 20 h. Réservations: Office du tourisme de Bulle, 026 913 15 46, www.labilletterie.ch
Une histoire de famille
Aurélia Thierrée goûte au spectacle dès ses premières années, aux côtés de ses parents. Elle a même failli voir le jour sur scène: sa mère a commencé à perdre les eaux un soir de représentation…
Au tout début des années 1970, Jean-Baptiste Thierrée et son épouse Victoria, née Chaplin (fille de Charlie) sont les pionniers de ce que l’on appellera le nouveau cirque. Au cours d’une aventure artistique désormais mythique, ils créent Le cirque bonjour, puis Le cirque imaginaire, devenu Le cirque invisible, toujours en tournée. Aurélia voit le jour en 1971, son frère en 1974: James Thierrée (La symphonie du hanneton, Au revoir parapluie…) est aujourd’hui un des artistes les plus en vue dans ce mélange de danse, acrobatie, mime, cirque, théâtre…
Aurélia Thierrée a créé son premier spectacle en 2003. Conçu et mis en scène par sa mère, L’oratorio d’Aurélia a triomphé dans le monde entier, avant de laisser place à Murmures des murs, au printemps 2011. Elle y joue une femme en fuite, qui escalade des façades d’immeubles abandonnés, pénètre des appartements vides et découvre des bribes de vie. Un monde de rêve et d’illusion naît ici, qui joue avec l’imaginaire du spectateur, y compris des plus jeunes: Murmures des murs est annoncé accessible dès 8 ans.
Le Centre dramatique fribourgeois prépare sa prochaine création, Rideau! Une pièce pas comme les autres: elle marquera le départ des fondatrices du Théâtre des Osses. Visite au cours d’une répétition.
par Eric Bulliard
On croit assister à la mise en place d’un puzzle. Ou plutôt d’une mécanique de précision, où chaque vis doit trouver sa place. Question de millimètres. Sur ce plan, Rideau! que le Théâtre des Osses jouera dès le 9 février ne diffère guère des précédentes pièces nées au Centre dramatique fribourgeois, telles Les deux timides. à suivre…
Que reste-t-il des films, livres, disques, spectacles découverts tout au long de l’année? Retour sur nos coups de cœur les plus marquants.
par Eric Bulliard et Christophe Dutoit
Un film, un seul, suffit à rendre exceptionnelle l’année cinématographique. Un film prodigieux d’intensité et d’équilibre entre la puissance émotionnelle et la rigueur formelle. Palme d’or à Cannes, La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche est «le film de la semaine, du mois, de l’année, du siècle», selon Eric Libiot, critique de L’Express, qui dit rarement des bêtises.
En accueillant L’étudiante et Monsieur Henri, le public de la salle CO2 a renoué, samedi soir, avec ce genre de pièces qui ont fait le succès d’Au théâtre ce soir. Vous vous souvenez sans doute (à considérer la moyenne d’âge dans la salle, je pense que oui) de ces vaudevilles délicieusement surannés, avec ces monstres sacrés en tête d’affiche, ces répliques qui claquent, cette mise en scène millimétrée et ce public acquis d’emblée à un humour volontiers cocasse, potache, voire subtilement misogyne. à suivre…
Depuis plus de trente ans, Louis Yerly est de ces hommes de l’ombre qui font vivre le théâtre. Pour les 40 ans de L’Arbanel, il monte La Cerisaie, de Tchekhov.
par Eric Bulliard
Dès la poignée de mains, cette évidence: Louis Yerly a de bonnes paluches d’artisan, pas d’intellectuel. Le théâtre, il le vit loin des salons feutrés, en travaillant depuis plus de trente ans auprès de prestigieux metteurs en scène, de Matthias Langhoff à Benno Besson. Dès demain, cet enfant de Treyvaux met en scène La Cerisaie, de Tchekhov. Un vieux rêve qu’il réalise à l’occasion des 40 ans de L’Arbanel. à suivre…
Claude-Inga Barbey est de retour aux Théâtre des Osses pour douze représentations de Laverie Paradis, son nouveau spectacle en duo avec Doris Ittig.
par Christophe Dutoit
Comment s’est passée cette première de Laverie Paradis, la semaine dernière à Cossonay?
Claude-Inga Barbey. Super. C’était un peu quitte ou double, parce que c’est un spectacle risqué.
Dans une atmosphère d’étrangeté menaçante, Raoul Teuscher met en scène L’amant, de Harold Pinter au Théâtre des Osses, à Givisiez. Glaçant. à suivre…
Lauréate de l’Anneau Hans-Reinhart, Yvette Théraulaz illumine les scènes de sa présence magnétique depuis plus de cinquante ans. Rencontre avec la comédienne et chanteuse, qui revendique ses racines fribourgeoises. à suivre…
Samedi à La Tour-de-Trême, le Quintette Eole présentait – en première suisse – son adaptation française de Pinocchio, dans la version conte musical de Lior Navok. à suivre…