Camille Laurens: mille fois sur le métier…

Laurens

Par Eric Bulliard

A priori, l’idée n’apparaît pas follement séduisante: un essai sur la répétition, sur sa manière de diriger nos vies. On se lance dubitatif dans la première de ces «variations» et nous voilà happé par l’écriture élégante de Camille Laurens, par l’intelligence et la clarté de son propos, par son érudition jamais pédante. à suivre…

Posté le par Eric dans Littérature Déposer votre commentaire

Les Misérables, chantons papy Hugo

les-miserables-les-miserables-1-gDrôle d’idée. Adapter au cinéma une comédie musicale adaptée d’un roman. N’y aurait-il pas comme une étape d’adaptation en trop? à suivre…

Posté le par Eric dans Bandes-annonces, Cinéma Déposer votre commentaire

Die Hard, le pire enfer de John McClane

DieHard5Ridicule par son scénario, inutilement violent, mal joué et mal filmé: voilà à peu près ce qu’il y a à retenir de Belle journée pour mourir, dernier né de la franchise Die hard. à suivre…

Posté le par Eric dans Cinéma, Critiques Déposer votre commentaire

L’amoureux de l’auto qui se balade à vélo

Andrew Mc Geachy, designer en automobile de La Rogivue, présente à la Galerie Osmoz une série de toiles qui raviront les amateurs de mécaniques, mais pas seulement…

par Mélanie Rouiller

geachy

Andrew Mc Geachy passionné de dessin et de belles mécaniques exerce le métier rare de designer en automobile indépendant. Cet amoureux de la voiture se balade à vélo, afin de dénicher les paysages qu’il expose actuellement à la galerie Osmoz, à Bulle. Des vues du lac Léman, de la Veveyse et, bien entendu, des véhicules anciens, circulant en trombe dans un col ou à l’arrêt d’un pit stop. à suivre…

Posté le par admin dans Exposition Déposer votre commentaire

Viviane Fontaine, son chemin entre les fibres du papier

Dès ce week-end, le Vide-poches à Marsens retrace le parcours de l’artiste papier Viviane Fontaine en 95 œuvres.

par Yann Guerchanik

fontaine

A travers le plexiglas, trois petites pièces en chiffon blanc se livrent aux regards. En se rapprochant, on aperçoit de fines broderies raccommodées. Les œuvres n’ont pas pris une ride depuis 1976. On dit le papier fragile… la preuve du contraire. Viviane Fontaine y puise force et inspiration. L’artiste avait présenté ces trois créations pour son travail de diplôme aux Beaux-Arts de Genève. Il s’en est suivi des centaines d’autres. Les années ont passé. Le lac Léman a laissé sa place au lac de la Gruyère. Mais Viviane Fontaine n’a jamais abandonné le papier.

Dès ce week-end et jusqu’au 24 mars, l’artiste expose 95 œuvres au Vide-poches. Des premières créations aux dernières nouveautés, c’est le parcours d’une vie que les visiteurs pourront découvrir à la galerie de Marsens. A commencer par ces compositions blanches et vierges de tout dessin. «J’ai mis du temps à pouvoir dessiner sur les papiers que je fais, confie l’artiste. C’est une matière tellement présente…»

Un comble pour celle qui, durant ses études, voulait tout savoir des techniques du dessin académique. A force d’être en contact avec le papier, le support finit par l’interpeller. Jusqu’à devenir œuvre à part entière. «J’ai commencé à bricoler mon papier avec un mixer et du chiffon», se souvient Viviane Fontaine. Elle adresse des regards tendres et confiants à ses créations d’autrefois.

«C’est comme si le temps s’était suspendu. Je me retrouve complètement. Je me souviens du lieu, du moment et de l’état d’esprit dans lequel j’étais en les faisant.» Ces œuvres laissent entendre des refrains. La couture et le fil apparaissent comme autant de leitmotiv. Mais la variété demeure le fer de lance. A bientôt 60 ans, Viviane Fontaine se sent libre dans son expression. Elle crée des choses différentes sans poids à soulever ni compte à rendre. «Je peux faire du rouge très fort et ensuite du blanc, ou même du transparent.» Il fut un temps où ses dissonances lui étaient reprochées. «Certains ne comprenaient pas. Ils avaient l’impression que l’exposition était le fruit de plusieurs artistes.»

Papier de tous les possibles
Omniprésent, le papier n’a pourtant jamais cessé d’apporter une cohérence à l’ensemble. «Mais il y a tellement de possibilités de le travailler… Et puis, moi-même, je sens que j’ai plusieurs facettes.» La galeriste Marianna Gawrysiak a donné carte blanche à l’artiste pour qu’aucun de ses visages ne reste dans l’ombre. En découvrant ces dizaines d’œuvres, on s’émerveille devant la finesse des papiers de tilleul, de mûrier ou de tremble.

J’aime la différence entre le papier occidental qui se fabrique en accumulant de la matière sur le tamis et le papier japon qui se fait en rejetant les fibres.

Les fibres s’entremêlent dans des compositions picturales, les plantes ont été transformées pour confectionner des œuvres sculpturales. Le papier prend des allures folles. Etendu, ramassé, empilé, enchevêtré. Il donne forme à des papillons prêts à s’envoler, à des kimonos qui auraient fait le bonheur des empereurs. Les mains de l’artiste façonnent des bols comme elles confectionnent des habits.

Viviane Fontaine mélange volontiers les matières à la recherche de réactions lumineuses. Le jeu des transparences est un territoire privilégié de l’artiste. Elle cède parfois à l’envie de «raconter deux ou trois choses» sur ses papiers. «C’est tout de même le support de l’écriture.» Les lettres trouvent alors leur place dans la composition. Elles signifient sans être lisibles pour autant.

fontaineportrait

De façon étonnante, ses œuvres ont parfois fait écho aux événements de sa vie. Le passage du blanc à la couleur, à la fin des années 1980, a coïncidé avec la mort de son père. «Je me suis aussi rendu compte après coup que j’avais créé un vêtement de papier chaque fois que ma vie avait pris une nouvelle trajectoire.»

Le maître japonais
Le papier japon se retrouve dans de nombreuses créations. «J’aime la différence entre le papier occidental qui se fabrique en accumulant de la matière sur le tamis et le papier japon qui se fait en rejetant les fibres.» Celle qui a longtemps enseigné dans les cycles d’orientation gruériens se réjouit de rejoindre bientôt son maître au Japon. Pour apprendre à percer d’autres mystères qui se cachent entre les fibres du papier.

Marsens, galerie du Vide-poches. Vernissage 22 février dès 18 h. Jusqu’au 24 mars. Ouvert mercredi, jeudi, samedi, dimanche, de 13 h à 17 h

Posté le par admin dans Exposition 1 Commenter

Nick Cave, crooner des ténèbres de l’âme

nickaAprès cinq ans d’éclipse, Nick Cave reforme ses Bad Seeds sous un jour nouveau. Les guitares en sourdine, il ne délaisse néanmoins pas les climats fiévreux et angoissés qui ont fondé sa musique depuis trente ans.

Christophe Dutoit

En 1987, les anges Cassiel et Damiel (magnifique Bruno Ganz) assistent au concert survolté de Nick Cave dans Les ailes du désir, le film mythique de Wim Wenders. Dans un Berlin encore emmuré, le grand public découvre la musique de cet étrange corbeau underground au physique malingre, à la coiffe ébouriffée et au magnétisme irrésistible. à suivre…

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Saez repousse Miami au 18 mars

saezmiamiD’abord annoncé pour décembre, puis février, le nouvel album de Saez est désormais prévu pour le 18 mars, cinq mois après l’excellent Messina. La pochette a été dévoilée cette semaine sur son site officiel, tout comme Miami, la chanson qui donne son titre à l’album.

www.saez.mu.

 

 

Posté le par admin dans Chanson française, Musique, News Déposer votre commentaire

Local Natives, cafard californien

localLe phénomène est trop fréquent pour ne pas croire à une malédiction… Pourquoi tant de groupes réussissant un premier album sublime se cassent-ils les dents sur leur second? La question mériterait d’être posée aux Local Natives. Leur récent Hummingbird souffre de la comparaison avec son prédécesseur, Gorilla manor (2009). Le verdict peut sembler sévère pour ces Californiens à l’inventivité fertile. Mais on soupçonne un net déficit de plaisir créatif par rapport à l’énergie dégagée sur la galette précédente. à suivre…

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Les tribulations potagères de Bonnerave

Avec son patronyme potager, Jocelyn Bonnerave était sans doute prédestiné à écrire quelque fable fourragère. C’est ce qu’il a fait dans son deuxième ouvrage, en contant les tribulations d’un homme qui se métamorphose en bambou.

par Marc Luthybonnerave

La douleur se conjugue à la surprise lorsque A., jardinier dans une bambouseraie ariégeoise, constate qu’un brin de bambou émerge de son fondement. Il ne s’agit pas d’une écharde qui se serait fichée par inadvertance dans cet endroit incongru, mais bien d’une pousse de Phyllostachis aurea qui croît de son coccyx. à suivre…

Posté le par admin dans Littérature Déposer votre commentaire

Albin de la Simone, humain équilibre

albinCe disque est un exercice d’équilibriste. Entre la voix douce, la légèreté des arrangements (des guitares, un piano, quel­ques cordes) et les sujets sérieux, voire graves: la mort d’un proche, l’envie de fuir, la séparation, la paternité (Mes épaules)à suivre…

Posté le par admin dans Chanson française, Musique Déposer votre commentaire

Charmey, deux regards au-delà du mythe de la poya

Marie Oberson, peinture©C.LambertPar Eric Bulliard

Le Musée de Charmey présente les œuvres de deux femmes paysannes. Autodidactes, elles témoignent d’un monde qui leur est cher. à suivre…

Posté le par Eric dans Exposition Déposer votre commentaire

Turf, tout ça, c’est pour rire

turfLe gars, il a fait Jet-Set et People Jet-Set 2, Camping 1 et 2, Disco, 3 zéros… C’est dire si Fabien Onteniente a le sens des titres. Voici Turf. Alors que Disco parlait de disco et Camping de camping, Turf parle de turf.
Quatre potes joueurs de PMU (Alain Chabat, Edouard Baer, Philippe Duquesne et Lucien Jean-Baptiste, plus connu sous le nom de Lulu)  en ont marre de perdre. Ils pourraient se contenter d’arrêter de jouer, mais le film finirait là et on aurait l’air malin à ne plus savoir que faire du reste de la soirée. Donc, ils achètent un canasson, une bourrique, une vieille carne que même les fabricants de lasagnes n’ont pas voulu. Et ils espèrent gagner. Et on espère bien rigoler.

Par Eric Bulliard
Turf, de Fabien Onteniente, avec Alain Chabat et Edouard Baer

Posté le par Eric dans Bandes-annonces, Cinéma Déposer votre commentaire

Flight, l’homme qui savait voler

Flight 2Denzel Washington, c’est la démarche la plus cool de tout le septième art. Bien sûr que si. Dans chacun de ses films, il y a ce moment où il déambule face caméra. En plan d’ensemble, en plan rapproché taille, en plan rapproché poitrine, la décontraction opère à chaque fois. à suivre…

Posté le par Eric dans Cinéma, Critiques Déposer votre commentaire

Dans la tête du président

DewarratAu début, on peine à se laisser emporter. A croire en ce monologue intérieur du président des Etats-Unis. En raison, peut-être, d’une langue qui semble bien sage pour suivre les pensées d’un homme. Mais c’est aussi cette langue, qui, peu à peu, envoûte, avant, dans la deuxième partie, de se durcir: Zones de quiétude, nouveau roman de la Châteloise Marie-Claire Dewarrat, est au final beaucoup moins anodin qu’il pouvait paraître. à suivre…

Posté le par admin dans Littérature Déposer votre commentaire

Higelin en avril

Jacques-HigelinLe titre n’est pas encore connu, mais la date se précise: trois ans après Coup de foudre, Jacques Higelin devrait sortir le 1er avril son nouvel album (Sony Music), que sa fille Izïa, également chanteuse, vient de qualifier de «tout simplement magnifique». Sa tournée passera par les Francomanias de Bulle, le 7 mai.

Posté le par admin dans Chanson française, Musique, News Déposer votre commentaire