Die Hard, le pire enfer de John McClane

DieHard5Ridicule par son scénario, inutilement violent, mal joué et mal filmé: voilà à peu près ce qu’il y a à retenir de Belle journée pour mourir, dernier né de la franchise Die hard. Véritable trahison à l’excellente série de films d’action qui, avec Piège de cristal, 58 minutes pour vivre et Une journée en enfer, avait consacré Bruce Willis dans le rôle de l’antihéros décontracté John McClane.

Alors que le quatrième volet Retour en enfer est tombé dans l’oubli, on osait espérer un retour en force avec ce cinquième opus. Eh bien non! A trop vouloir imiter les films calibrés ados (grosses voitures, gros flingues et gros bras), les faiseurs de blockbusters hollywoodiens sont passés à côté de leur sujet. Avec mention «raté» sur toute la ligne.

Vieillissant, le flic le plus ronchon de New York se rend à Moscou, où son fils a été emprisonné pour une histoire de meurtre. Il le pense mêlé à un trafic de drogue, son chenapan de garçon est en fait un agent de la CIA. Père et fils pourront se rabibocher entre deux salves à l’arme automatique.

Une multiplication des plans pour chaque scène jusqu’à la nausée, des dialogues insipides et maladroits qui en rendent ridicule Bruce Willis lui-même, un acteur qui a autant de charisme qu’un mérou pour interpréter McClane junior (Jai Courtney) et le réalisateur John Moore qui n’en rate pas une. Comme ce gros plan soudain du fiston, le regard triste, qui avoue à son papa: «J’ai foiré ma mission.» Sans oublier la dernière scène au soleil levant, avec ralenti de rigueur et musique pesante.

On croit qu’on touche le fond, mais le réalisateur trouve moyen de creuser encore plus profond

La série des Die hard avait atteint des sommets dans le troisième volet grâce au duo que Bruce Willis formait avec Samuel L. Jackson et un excellent méchant interprété par Jeremy Irons. Surtout, le film affichait le même détachement teinté d’humour que le héros lui-même.

Alors que Belle journée pour mourir touche le fond et y rampe maladroitement dès le début, le réalisateur trouve le moyen de creuser encore plus profond dans une dernière séquence à l’hyperralenti risible et aux effets spéciaux totalement ratés. A tel point qu’on se demande bien comment, après avoir visionné les images, les producteurs ont pu verser les salaires et signer les notes de frais.

par Karine Allemann
Die hard: belle journée pour mourir, de John Moore, avec Bruce Willis et Jai Courtnay

Notre avis:         (ça paraît clair, non?)

 

 

Posté le par Eric dans Cinéma, Critiques Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire