Cinéma

Orson Welles, en invités à la table d’un géant amer

En invités à la table d’un géant amer De 1983 à 1985, le cinéaste Henry Jaglom a dîné chaque semaine avec Orson Welles. Leurs conversations viennent d’être publiées. Amer et superbe, le réalisateur de Citizen Kane s’en donne à cœur joie.

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par Eric Bulliard

C’est un feu d’artifice. Une explosion d’avis tranchés, de mauvaise foi, de férocité. Pas mal d’amertume, aussi, et l’émotion de voir un géant du cinéma qui ne parvient plus à tourner, vautré dans des ragots où surnage une culture pétillante. Toute la splendeur décadente d’Orson Welles dans ses derniers souffles, son chien Kiki à ses côtés. à suivre…

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Sandrine Collette, les grandes peurs dans la montagne

colletteD’une tension implacable, l’effrayant Des nœuds d’acier révélait Sandrine Collette en 2013, qui, avec ce premier roman, décrochait le prestigieux grand prix de littérature policière. Un vent de cendres et ce récent Six fourmis blanches confirment qu’elle s’est installée parmi les auteurs français de thrillers les plus efficaces du moment.

Longtemps, deux intrigues avancent en parallèle: d’un côté, on suit Mathias, qui exerce l’étrange fonction de sacrificateur. Son rôle: choisir la bonne chèvre, l’emmener sur la montagne et la jeter dans le ravin, en sacrifice pour un mariage, un anniversaire… L’autre histoire, racontée par Lou, concerne un groupe de citadins français partis en randonnée guidée dans ces mêmes montagnes d’Albanie. Evidemment, rien ne se passe comme prévu et pas seulement à cause de la tempête qui surprend ces piètres montagnards. Evidemment, les deux narrateurs vont finir par se croiser… Suspense croissant, personnages fort bien campés, sens du coup de théâtre qui empêche de lâcher le livre: Sandrine Collette maîtrise les codes du genre, en y ajoutant un cadre original.

par Eric Bulliard

Sandrine Collette
Six fourmis blanches
Denoël / 288 pages

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M. J. Arlidge, qui de nous deux va tuer l’autre?

Am-Stram-GramDans le genre cauchemar absolu, en voici un sympathique: une psychopathe enlève deux personnes, les enferme sans vivres ni possibilités d’évasion, leur laissant une arme et une balle. Celui qui tue l’autre sera libéré… Un jeune couple, deux collègues de travail, une mère et sa fille handicapée vivent tour à tour cette horreur. à suivre…

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Avec Georges Brassens, à travers une œuvre unique

Avant sa retraite, Raymond Delley a consacré à Georges Brassens son dernier séminaire à la Fa­cul­té des lettres de l’Université de Fribourg. Des ré­flexions partagées avec les étudiants est né un livre qui évoque thèmes et formes d’une œuvre à part. à suivre…

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Jérôme Attal: un polar au-delà du polar

livre AttalIl y a une dizaine d’années, Jérôme Attal sortait Comme elle se donne, excellent album de pop-rock sombre, où éclatait son talent d’écriture. Par la suite (ou en parallèle), il a écrit des nouvelles, un journal intime en ligne (sur jeromeattal.net), des chansons pour Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Vanessa Paradis… Egalement scénariste et acteur, il a encore publié huit romans depuis 2007. à suivre…

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Régis Jauffret: contes cruels de la vieillesse

JauffretDepuis quelques années, Régis Jauffret a mis ses mots tranchants au service de romans inspirés de faits réels: l’affaire Stern pour Sévère (2010), la séquestration d’une jeune femme par son père, Josef Fritzl, pour Claustria (2012), DSK pour La ballade de Rikers Island (2014). Mais, avant ces romans qui l’ont fait connaître du très grand public, l’écrivain français avait déjà une œuvre passionnante, où son sens de l’observation du quotidien fait merveille (Clémence Picot, Univers, univers, Asile de fous…), comme c’est à nouveau le cas dans Bravo. à suivre…

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Au Théâtre de Vidy, là où les arts vibrent depuis un demi-siècle

Le Théâtre de Vidy, à Lausanne, marque ses cinquante ans par un livre signé René Zahnd. En un demi-siècle, ce lieu construit pour l’Expo 64 est devenu un centre de création d’importance européenne. à suivre…

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Jacques A. Bertrand: les choses, c’est rien que des sales trucs

Bertrand-couvertureMême quand on le sent en colère, par exemple contre la chaise longue ou le barbecue familial, il reste savoureux. Jacques A. Bertrand a la plume aussi savante que légère pour parler des choses. Quelles choses? Celles qui nous entourent et dont on ne connaît plus l’histoire, celles qui nous ravissent ou nous agacent, qui nous rendent la vie moins triste ou au contraire nous la polluent. Il nous parle du parapluie, du savon, du chapeau, de l’ordinateur, de la poche, du cadenas, du fil… Parfois, elles se font plus abstraites mais non moins omniprésentes, comme la météo ou le fond sonore. à suivre…

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Pascal Martin: en prison, la Bourse ou la vie

CobusVictor Cobus s’est énervé, il n’aurait pas dû. Ce soir-là, à la station-service, il heurte violemment un type qui le retardait. Pas grave: il lui suffira de changer le pare-brise de son 4×4 Defender… Alors que ce jeune trader richissime se sent intouchable, la police le retrouve et l’arrête. Voici Cobus à Fleury-Mérogis, où les gardiens lui proposent un marché: on vous remet une somme d’argent que vous faites fructifier à la Bourse et on vous évite les griffes du caïd de la prison. Son métier, Victor Cobus le continue donc pour une question de vie ou de mort… Et, naturellement, les marchés choisissent ce moment pour s’effondrer. à suivre…

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Diccon Bewes: les mondes de la Suisse

train pour la suisse«Un sou ou une petite pièce de monnaie est suffisante pour les légions de mendiants qui vous assaillent.» Le conseil semble étranger, mais il concerne bien la Suisse. Celle du temps d’un journal réalisé en 1863 par Jemima Morrell, une Anglaise qui participe au premier voyage organisé, de Newhaven à Lucerne. Le guide n’est alors autre que Thomas Cook, l’inventeur de ce type de vacances, qui va rendre le pays accessible et abordable. à suivre…

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Imre Kertész, comme un dernier combat

Survivant d’Auschwitz, Prix Nobel de littérature en 2002, l’écrivain hongrois Imre Kertész publie un ouvrage gagné sur l’âge et la maladie. L’ultime auberge navigue entre le bouleversant témoigna­ge, l’ébauche d’un roman et les réflexions sans fard, parfois discutables. à suivre…

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Fred Bocquet: autour du drame, la vie

La-porteUn fait divers aussi atroce que banal, dans un village français: une fillette a été assassinée. On l’a retrouvée devant une porte de jardin fermée à clé. Sur cette trame, Fred Bocquet construit un bref roman troublant, tendu, où l’émotion se révèle d’autant plus puissante que le livre n’est jamais larmoyant, encore moins racoleur. à suivre…

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Mark Levental: Genève, année 2035

mendiantCe n’est pas toujours d’une grande finesse, mais le plus souvent fort drôle. Pour son deuxième roman (après Les maux du prophète en 2011), Mark Levental nous embarque dans la Genève de 2035, où règne un conseiller d’Etat unique, autoritaire et colérique, amateur de jacuzzi. Son nom: Reto Sferic, anagramme phonétique d’un fameux politicien du MCG… Dans cette ville où l’on se ressource aux bornes à oxygène, le brave Ibrahim Balesteros est arrêté par une policière zélée, fan de «fuck metal», avant d’être expulsé en Roumanie. Il ne fallait pas se balader mal rasé comme le premier mendiant venu… à suivre…

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Iegor Gran: prénom maudit

GranIl s’appelle Kevin, ce n’est pas de sa faute. C’était une mode: «Kevin pense amèrement qu’il n’a été qu’un épiphénomène, comme le Rubik’s Cube ou les disques de Jordy.» Aujourd’hui, il doit bien vivre avec. Et même s’il aime Proust, Céline et Deleuze, il sait où est sa place: «Un Kevin ne peut pas, n’a pas le droit d’être un intellectuel. Il peut être prof de muscu, vendeur d’imprimantes, gérant de supérette, mais intellectuel – impossible.» Vendeur d’espace publicitaire dans une radio, Kevin H. décide de se venger des intellectuels et des hommes de lettres: il leur fait miroiter une publication dans une grande maison d’édition, flattant leur égo et leur «mythomanie légère». Jusqu’à ce que l’un de ses mensonges dérape. à suivre…

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Xavier Fournier: une histoire de masques

 

Les surhommes sont partout. Si les Américains en ont fait leurs super-héros, c’est bien en France que le genre a fait ses premiers pas. Leurs ancêtres directs ont pour nom Edmond Dantès, Nemo ou Jean Valjean… à suivre…

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