Jérôme Attal: un polar au-delà du polar

livre AttalIl y a une dizaine d’années, Jérôme Attal sortait Comme elle se donne, excellent album de pop-rock sombre, où éclatait son talent d’écriture. Par la suite (ou en parallèle), il a écrit des nouvelles, un journal intime en ligne (sur jeromeattal.net), des chansons pour Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Vanessa Paradis… Egalement scénariste et acteur, il a encore publié huit romans depuis 2007.

Avec Aide-moi si tu peux, le voici dans un nouveau genre, le polar. Assez particulier, toutefois: l’enquête de Stéphane Caglia passe au second plan et l’intrigue ne contient guère de suspense. Ce flic singulier se retrouve sur une affaire de disparition d’une jeune fille, peut-être liée à un tueur en série… et à leur passion commune pour les Beatles.

Caglia, qui manie aussi volontiers le coup de poing que les bons mots, fuit ce monde qu’il trouve décadent en se réfugiant dans les années 1980 de sa jeunesse. Sa vie est baignée par les références aux eighties, de Michael Jackson à Valérie Kaprisky, en passant par Cosmos 1999, San Ku Kaï et le Malibu Coco. Savoureux surtout pour ceux qui ont connu cette époque, le roman vaut aussi par son humour décalé et ses comparaisons alambiquées: «C’est ça! Bien sûr! Aussi crédible qu’une chanson de François Feldman sur l’iPod d’un djihadiste!»

Par Eric Bulliard

Jérôme Attal, Aide-moi si tu peux, Robert Laffont

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