Il n’y a pas de quoi rire. Le narrateur, Anatole Berthaud (double de Jacques A. Bertrand) a une sale tumeur à l’estomac. à suivre…
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Il n’y a pas de quoi rire. Le narrateur, Anatole Berthaud (double de Jacques A. Bertrand) a une sale tumeur à l’estomac. à suivre…
Il faut accepter de se laisser entraîner par cette langue qui s’écoule doucement. à suivre…
Dans l’histoire familiale d’Alexandre Voisard, un vide. à suivre…
Les Editions Ring rééditent des lettres que Jack Henry Abbott (1944-2002) a écrites de sa prison à Norman Mailer. Avant sa libération et un nouveau meurtre. à suivre…
Ils étaient pêcheurs au large de Rolle, taiseux et travailleurs. à suivre…
Que reste-t-il des films, livres, disques, spectacles découverts tout au long de l’année? Retour sur nos coups de cœur les plus marquants.
par Eric Bulliard et Christophe Dutoit
Un film, un seul, suffit à rendre exceptionnelle l’année cinématographique. Un film prodigieux d’intensité et d’équilibre entre la puissance émotionnelle et la rigueur formelle. Palme d’or à Cannes, La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche est «le film de la semaine, du mois, de l’année, du siècle», selon Eric Libiot, critique de L’Express, qui dit rarement des bêtises.
Qu’écrire après avoir reçu le Goncourt pour son premier roman? Deux ans après L’art français de la guerre, Alexis Jenni change totalement de genre. à suivre…
Parfois, on se dit qu’il en fait trop. Dans l’émotion, dans sa manière de tirer les ficelles à partir d’une situation de départ. à suivre…
Méfions-nous des premiers romans. On les lit avec bienveillance, avec l’espoir de découvrir une nouvelle voix, fût-elle encore un peu maladroite, hésitante. Après tout, c’est un premier roman. Méfions-nous. Il peut arriver que l’on se retrouve d’emblée soufflé. Comme avec cette Lune assassinée, signée Damien Murith. Né en 1970, cet enseignant fribourgeois réussit cet automne une magnifique entrée en littérature. Un premier roman, donc, très court, mais d’une intensité exceptionnelle.
A coups de brefs chapitres (le plus souvent quelques lignes seulement), Damien Murith taille une histoire au scalpel. Dans ce village de campagne, un drame se tisse sur fond de tromperie, de haine alcoolisée et de rancoeurs. Il y a là Pierre, Césarine, la Vieille, la Garce. Et l’usine, le bistrot, la campagne, l’hiver, du sang et du brouillard jaune.
Il y a, surtout, une rigueur absolue dans cette langue elliptique et âpre, au parfum ramuzien. Et cette impression de toucher à l’os, de mêler le lyrisme des images à la justesse de l’observation. Pas un mot de trop, dans cette prose poétique dense, concentrée, au rythme parfait, qui sait dire le poids de ce «village, comme une teigne» et de ses habitants «usés, râpés, cassés, la figure creuse, la douleur muette, traînant derrière eux un siècle d’âmes vaines et encore plus loin, tout autour, la plaine, à l’infini, comme les restes d’une promesse ».
Par Eric Bulliard
Damien Murith, La lune assassinée, L’Age d’homme, 112 pages
notre avis: ♥♥♥♥
Juin 1875: deux jeunes hommes se rencontrent sur une terrasse du port de Marseille. Ils passent la soirée à boire du rhum et se quitteront sans connaître l’identité de ce compagnon d’un soir. Sans savoir que l’un a déjà écrit une oeuvre majeure et que l’autre deviendra à son tour un écrivain célèbre. Ils s’appellent Arthur Rimbaud et Joseph Conrad. De cette rencontre (possible, mais non avérée), Alain Jaubert tire un roman passionnant, fondé sur ces deux destins hors du commun, curieusement proches.
Sur un faux rythme parfois déroutant, Au bord de la mer violette évoque ces deux errances, surterre et sur mer. Lui-même ancien marin, l’auteur de Val Paradis use de ses connaissances pour faire ressentir la vie à bord et cet inlassable besoin de partir en mer. Il en profite pour donner un aperçu de la richesse du vocabulaire maritime: «Les lamaneurs passent l’oeil de leur aussière autour du bollard, font un signe aux matelots groupés autour des guindeaux…»
Par Eric Bulliard
Alain Jaubert, Au bord de la mer violette, Gallimard, 304 pages
notre avis: ♥♥
Sacré Djian… Toujours un peu pareil, des histoires de couple, tout ça. Et puis on se laisse prendre. Et puis son écriture, son style, vous saisit à la gorge, mine de rien. Sacré Djian. Un rien de coquetterie, dans ce Love Song, avec cette suppression des points d’interrogation et des renfoncements en début de paragraphe. Au final, la lecture en devient à la fois haletante et plate. à suivre…
Historien de l’art, membre de l’Académie française, fils de paysans, Jean Clair compile quelques souvenirs et réflexions sur «l’agonie du monde occidental» et les changements d’époque: «Il faudra bien un jour reconnaître que l’événement majeur du XXe siècle n’aura pas été l’arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie.» à suivre…
Il est l’un des écrivains les plus lus au monde. Et Douglas Kennedy a souvent réussi cet exploit: plaire au grand public sans céder à la facilité. Combiner des histoires haletantes à un regard affûté sur la société actuelle. Souvent, mais pas toujours: Cinq jours, son nouveau roman, garde ses qualités de page turner, mais c’est à peu près tout. à suivre…
On ne va pas crier au génie comme nombre de critiques anglophones, mais il faut avouer que ce premier roman de l’Américain Patrick Flanery a du souffle et de l’intensité. Absolution revisite l’histoire de l’Afrique du Sud, à travers la rencontre entre Sam Leroux, un jeune universitaire, et Clare Wade, célèbre écrivain, héroïne de la lutte pour les droits de l’homme. En parallèle, Clare continue à s’interroger sur la disparition de sa fille, engagée en 1989 dans la lutte armée. Et Sam cache aussi un passé secret. à suivre…
Alors que la Terreur débite du royaliste à grands coups de guillotine, que le sang bleu caille dans les veines, alors surgit sir Percy Blakeney, le sauveur des aristocrates. La sanglante période de la Révolution française a trouvé son maître, Robespierre sa Némésis. Gentilhomme anglais risquant sa vie pour sauver celle des autres, il porte haut son surnom: le Mouron Rouge! à suivre…