Il est l’un des écrivains les plus lus au monde. Et Douglas Kennedy a souvent réussi cet exploit: plaire au grand public sans céder à la facilité. Combiner des histoires haletantes à un regard affûté sur la société actuelle. Souvent, mais pas toujours: Cinq jours, son nouveau roman, garde ses qualités de page turner, mais c’est à peu près tout.

Les thèmes de Douglas Kennedy restent les mêmes et l’on retrouve en particulier ces personnages en milieu de vie qui entrevoient une autre existence possible, un bonheur à portée de main. Qui vivent un de ces moments si difficiles à saisir où tout bascule, où nos choix vont conditionner toute notre existence. Mais, alors que la recette faisait encore merveille dans Cet instant-là (2011), elle déçoit dans Cinq jours. La faute à une intrigue trop prévisible? Laura, peu heureuse en mariage, rencontre par hasard Richard, peu heureux en mariage. Coup de foudre, passion folle, projets d’avenir, le sentiment d’avoir enfin trouvé sa moitié…

Loin du «roman le plus bouleversant de Douglas Kennedy» – dixit la quatrième de couverture – Cinq jours sent la recette appliquée sans grande conviction, à coups de longs dialogues et de banalités sur la vie, l’amour, tout ça. Reste un évident savoir-faire. Trop évident, justement.

par Eric Bulliard

Douglas Kennedy
Cinq jours
Belfond / 374 pages

notre avis: ♥