Djian, l’unique

djianSacré Djian… Toujours un peu pareil, des histoires de couple, tout ça. Et puis on se laisse prendre. Et puis son écriture, son style, vous saisit à la gorge, mine de rien. Sacré Djian. Un rien de coquetterie, dans ce Love Song, avec cette suppression des points d’interrogation et des renfoncements en début de paragraphe. Au final, la lecture en devient à la fois haletante et plate.

Daniel, star du rock, se trouve à un tournant de sa vie. Parce qu’il a la cinquantaine, parce qu’il doit affronter la crise du disque, parce que sa femme lui revient, huit mois après l’avoir quitté. Love Song, comme une chanson tragicomique, comme un roman tendu, aussi drôle que désespéré. Avec cette manière unique de surprendre, tout en soignant la langue et le rythme: «Elle était fantastique, ses seins avaient doublé de volume, son ventre était tendu comme une outre en peau de bique, son sexe luisait comme du blanc de poulet cru.» Sacré Djian.

par Eric Bulliard

Philippe Djian
Love Song
Gallimard / 240 pages

notre avis: ♥♥♥

 

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