Conrad, Rimbaud, la mer, la liberté…

jaubertJuin 1875: deux jeunes hommes se rencontrent sur une terrasse du port de Marseille. Ils passent la soirée à boire du rhum et se quitteront sans connaître l’identité de ce compagnon d’un soir. Sans savoir que l’un a déjà écrit une oeuvre majeure et que l’autre deviendra à son tour un écrivain célèbre. Ils s’appellent Arthur Rimbaud et Joseph Conrad. De cette rencontre (possible, mais non avérée), Alain Jaubert tire un roman passionnant, fondé sur ces deux destins hors du commun, curieusement proches.

Sur un faux rythme parfois déroutant, Au bord de la mer violette évoque ces deux errances, surterre et sur mer. Lui-même ancien marin, l’auteur de Val Paradis use de ses connaissances pour faire ressentir la vie à bord et cet inlassable besoin de partir en mer. Il en profite pour donner un aperçu de la richesse du vocabulaire maritime: «Les lamaneurs passent l’oeil de leur aussière autour du bollard, font un signe aux matelots groupés autour des guindeaux…»

Par Eric Bulliard

Alain Jaubert, Au bord de la mer violette, Gallimard, 304 pages

notre avis: ♥♥

Posté le par Eric dans Littérature Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire