Maryline Desbiolles, joie de se perdre

desbiollesIl faut accepter de se laisser entraîner par cette langue qui s’écoule doucement. Lui faire confiance et la suivre sans crainte: on croit perdre le fil, Maryline Desbiolles parvient toujours à le retrouver, sans effort apparent. Ici, tout part d’un cimetière, où la narratrice observe les tombes. Celle de son père et celles qui la jouxtent. Naît alors un récit singulier, entre le pays niçois et la Savoie, fondé sur une histoire de famille et des souvenirs plus ou moins enfouis.

En à peine plus de 150 pages, on croise une tante alcoolique, des évocations de la résistance, un secret de famille, des oiseaux migrateurs, des ouvriers d’usine, sans oublier des pages épatantes autour du quadruple meurtre de Chevaline. Et, presque miraculeusement, tout se tient par la grâce de la littérature, de ces phrases qui restent limpides, même quand elles se font denses.

Par Eric Bulliard

Maryline Desbiolles, Ceux qui reviennent, Seuil, 156 pages

notre avis: ♥♥

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