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Joe Cocker, le dernier tour

cockerJoe Cocker n’avait plus enregistré un album live depuis vingt ans. C’est désormais chose faite. à suivre…

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Gaëtan Roussel: chercher ailleurs, toujours

Quatre ans après Ginger, Gaëtan Roussel revient avec un deuxième album tout aussi inventif, Orpailleur. Rencontre avec un chanteur qui poursuit une voie personnelle, guidé par l’envie de ne pas se répéter.roussela

par Eric Bulliard

Comment vous sentez-vous au moment de sortir ce deuxième album solo? La réussite de Ginger crée-t-elle une pression supplémentaire ou au contraire l’assurance de celui qui a prouvé ses capacités?
Je ne me sens pas comme quelqu’un qui a prouvé quoi que ce soit. Je me sens impatient. Dans tout le processus qui a amené à ce disque, j’essaie de me mettre une pression qui est surtout liée à moi, à ce que je veux faire plutôt qu’à la manière dont les gens vont le prendre. Mais j’étais ravi que Ginger résonne et qu’ils aient envie de l’écouter et d’en parler. Au moment où j’ai commencé à travailler sur Orpailleur, je me suis surtout proposé de ne pas faire le même disque. à suivre…

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Lionel Baier, une comédie pour parler d’espoir

Lionel Baier était à Bulle jeudi pour présenter son film, Les grandes ondes (à l’ouest). Entretien avec un réalisateur qui voit dans la comédie «la forme de politesse du cinéma». à suivre…

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«Les renards pâles», l’insurrection qui vient…

renards«C’est l’époque où je vivais dans une voiture…» Formidable incipit, qui dessine une atmosphère en quelques mots. à suivre…

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Sylvie Germain, le long d’une vie

scènesLe livre refermé, il reste une étrange mélancolie. Le sentiment d’avoir glissé tout en douceur le long de cette vie, pas plus heureuse ni malheureuse qu’une autre. à suivre…

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Pierre Mérot, tout ça pour ça…

http://pandore/intranetv2/articles.nsf/0/AFD04B080ACDBAC0C1257BBien avant sa parution, on l’a présenté comme un livre sulfureux et maudit: à suivre…

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Gérald Berger, trente ans au service de la culture

Depuis trente ans, Gérald Berger a initié ou accompagné l’impressionnant développement de la culture fribourgeoise. Premier chef du Service de la culture, il a choisi de prendre une retraite anticipée, pour «ne pas terminer en reculant».

Gérald Berger©C.lambert

Par Eric Bulliard

Avec quel sentiment laissez-vous votre poste?
Je crois avoir fait tout ce que je pouvais pour que se développe la culture fribourgeoise. Quand je suis entré en fonction, un quotidien avait titré que Fribourg était un désert culturel. Aujourd’hui, c’est une sorte de forêt alluviale. Les lois et les instruments successifs mis en place durant trente ans ont produit des alluvions qui donnent des terres que je trouve fertiles: l’offre culturelle est assez extraordinaire.

Au début des années 1980, ce désert culturel a rapidement laissé place à un bouillonnement…
Effectivement, il y a eu un croisement de différentes situations. D’abord la décision politique de créer un Service de la culture, à la suite d’une motion de Noël Ruffieux. En même temps, une série d’initiatives ont donné naissance à Fri-Son, Fri-Art, le Belluard, les Rencontres folkloriques, puis le Festival de films, le Théâtre des Osses… Les choses commençaient enfin à bouger, ce qui a permis de prendre conscience de la nécessité de développer une politique culturelle.

Ce devait être extrêmement stimulant…
Les années 1980 ont été passionnantes. Quand je suis arrivé, j’avais un budget de 113000 francs et le secrétaire général m’a dit que tout était déjà dépensé. Il n’y avait donc pas d’argent, mais il fallait avoir des idées, susciter une volonté auprès des autorités cantonales et tenter des expériences. A l’époque, dans ce canton, la notion de créateur professionnel était totalement inconnue. On avait un terreau amateur extraordinaire, mais que quelqu’un vive de son métier de comédien ou de danseur, c’était difficile à expliquer à un politicien. L’idée de ne soutenir que les professionnels a été un premier électrochoc.
D’emblée, nous avons aidé Fabienne Berger, Da Motus, le Belluard, mais sans base légale. La deuxième étape extrêmement intéressante a été de créer la législation sur la culture, toujours en vigueur. J’ai découvert que ce n’était pas une fonction administrative, mais créatrice, où il faut faire preuve d’imagination et d’astuce.

Gérald Berger©C.lambert

Cette loi de 1991 sur la culture est apparue comme novatrice: en quoi l’est-elle?
Les lois culturelles des cantons étaient à l’époque passe-partout. Nous l’avons voulue efficace, proactive et il fallait déterminer les responsabilités de chacun. Une des forces de cette loi, c’est d’être adaptée à la situation fribourgeoise. Or, à l’époque, il n’existait aucune ville ou agglomération qui avait la volonté ni les moyens de soutenir la création professionnelle. Il fallait que l’autorité supérieure le fasse. Le deuxième point fort a été de responsabiliser les préfets: la loi leur donne une possibilité d’agir pour mettre ensemble les communes dans tout ce qui est animation culturelle.

Parmi les différents instruments créés pour soutenir les artistes (bourses, ateliers…), y en a-t-il un dont vous êtes particulièrement fier?
L’Enquête photographique. Il en a existé en France ou aux Etats-Unis, un peu en Valais, mais c’est la seule systématique en Suisse. Elle attire les candidatures de jeunes photographes de talent, de la Suisse et de l’étranger. J’espère qu’elle va survivre à ma vie professionnelle. Elle a trois qualités: la dimension créatrice, le regard sur la réalité d’aujourd’hui, souvent porté par quelqu’un d’extérieur au canton, et la constitution d’un patrimoine.
L’Orchestre de chambre fribourgeois est la dernière chose dont je suis fier. Quand il a joué pour la première fois à La Tour-de-Trême, c’était un des bons moments de ma vie.

Les années 2000 ont constitué un autre moment charnière avec l’arrivée des salles de spectacle…
Oui, et c’est quand même grâce à l’Etat qu’elles ont été créées. En 1996, pour répondre à un postulat de Jean-Bernard Repond concernant le théâtre dans le canton, j’ai réussi à convaincre le Conseil d’Etat de prévoir deux choses: que les préfets établissent un Plan directeur cantonal, donc qu’ils di-sent s’ils avaient l’intention de construire une salle de spectacle, et que le canton accepte de subventionner ces salles. En l’espace de cinq ans, six projets ont été déposés et ont vu le jour. L’Etat ne subventionnait que 25% de l’investissement, mais cette chiquenaude a été décisive.

Gérald Berger©C.lambert

Les infrastructures se sont développées, mais le canton a dû restreindre les aides à la création théâtrale: n’est-ce pas paradoxal?
C’est une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de prendre une retraite anticipée: je n’avais pas envie de terminer ma carrière enreculant. J’espère sincèrement que ce n’est pas ce qui va se passer, mais force est de constater qu’aujourd’hui on réunit difficilement une volonté politique pour augmenter les moyens en faveur de la culture. Dans les cantons de Vaud, de Genève ou du Valais, des moyens importants et en augmentation sont à disposition de la création culturelle. Alors que nous nous trouvons en position de stagnation, voire de repli. Le budget global de 3,9 millions a très peu évolué ces dernières années, alors que l’offre culturelle n’a jamais été aussi importante. Il y a un risque, à terme, que cette création fribourgeoise s’étiole. Nous avons des infrastructures et de jeunes artistes qui sortent des écoles: il faudra prendre nos responsabilités face à cette nouvelle génération.
Ce manque de moyens nous a contraints à être plus sélectifs, ce qui peut aussi être une bonne chose. Nous nous trouvions face à ce dilemme: faire de l’arrosage en donnant à chacun un petit peu ou devenir sélectif en confiant à des jurys le soin de choisir pour nous. Isabelle Chassot a eu le courage politique de décider de passer à la sélection.

Est-ce uniquement une question financière ou la place de la culture n’est-elle toujours pas reconnue à sa juste valeur?
Dans la société, l’intérêt pour la culture est réel et nous sommes à des années-lumière de la situation de 1980. Mais j’ai du souci au niveau politique: au Grand Conseil, il existe un club du sport, un club de l’agriculture, un club de l’économie, de la formation, mais il n’y a jamais eu de club de la culture. Or, c’est bien là que les décisions se prennent, que les budgets se votent, que les propositions politiques se font. Dans le domaine culturel, il n’y a pas de lobby.

Partez-vous avec des regrets, des dossiers que vous n’avez pas pu boucler?
Avec le soutien d’Isabelle Chassot, nous avions développé un projet ambitieux et de qualité de médiation culturelle, qui n’a pas passé le stade de la première lecture du programme de législature, en raison des mesures d’économie. C’est un immense regret et une des raisons qui m’ont poussé à partir un peu plus tôt. Le travail est encore immense pour tout ce qui a trait à la sensibilisation des jeunes à la culture.

 

Bio express

1951. Naissance à Payerne.
1972. Maturité fédérale au Collège Saint-Michel.
1976. Licence ès lettres et diplôme de psychologie-pédagogie à l’Université de Fribourg. Nommé responsable
du Centre d’initiation aux mass media, il fonde Cinéplus.
1983. Nommé adjoint au chef de service du Département des affaires culturelles.
1987. Premier chef de service des
affaires culturelles à plein temps.
2009. Nommé chevalier des Arts et
lettres par la République française.
1er octobre 2013. Retraite anticipée. Philippe Trinchan lui succédera.
Gérald Berger est notamment à l’origine de l’Enquête photographique fribourgeoise, de l’ouverture de résidences d’artistes à Paris, Berlin, New York, de la création de l’Orchestre de chambre fribourgeois… Marié, père de deux enfants et trois fois grand-père, il vit à Cousset.

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«Le mépris»: et Godard filma Bardot…

Un lieu, une œuvre (6). En 1963, l’incroyable maison Malaparte, à Capri, accueille le tournage du Mépris. Sous l’œil des paparazzi, la rencontre entre Godard et la star Bardot donne naissance à un film inoubliable.
casamalaparte

par Eric Bulliard

Le 17 mai 1963, l’équipe du Mépris débarque à Capri, pour une semaine de tournage. Assistant de Jean-Luc Godard, Charles Bitsch a déniché sur l’île, au large de Naples, une maison hors du commun, qui deviendra un élément clé du film. On l’a baptisée la Casa Malaparte, du nom de l’écrivain qui l’a fait construire, mort six ans plus tôt. Depuis, la villa est abandonnée. Officiellement, elle est léguée à la République de Chine. En réalité, elle est laissée au vent, au sel de la mer, au soleil brûlant. à suivre…

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«San Francisco», ou la maison accrochée à la mémoire

Un lieu, une œuvre (1). Cet été, La Gruyère propose de visiter quelques lieux qui ont abrité ou inspiré la création d’œuvres célèbres. Premier épisode avec une fameuse maison bleue, à San Francisco.

maisonbleue
Par Eric Bulliard

Pendant des décennies, quand on lui demandait où se trouve la maison bleue de sa chanson San Francisco, Maxime Le Forestier répondait: «Elle est adossée à la colline…» Pas par mauvaise volonté: il avait oublié. Les touristes la cherchaient du côté de Haight-Ashbury, où est né le mouvement hippie. Des guides la situaient à Lombard Street, la célèbre rue en lacets. Il a fallu la persévérance d’un jeune journaliste français pour la retrouver, en 2010, à Castro. Sauf que la maison était verte… à suivre…

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Beady Eye, en panne irrésolue

beAvec Definitely maybe, Oasis avait bouleversé toute une génération en 1994. Nous voici en 2013, toujours dans l’attente d’une galette à la hauteur du premier opus des deux frères Gallagher. à suivre…

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Michaël Perruchoud, noir comme la vengeance

garçonIl s’y attendait. Il savait que la police allait venir un jour, qu’elle découvrirait son crime. Même s’il avait pris toutes les précautions. Même si, au fil des ans, il avait fini par croire que les flics ne remonteraient pas jusqu’à lui. à suivre…

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Fabienne Radi, la curiosité fertile

RadiLe sous-titre l’indique: il est question d’art contemporain, de cinéma et de pop culture. De quoi effrayer le lecteur potentiel… Erreur: à la prise de tête stérile, Fabienne Radi préfère la légèreté intelligente, la distance pertinente. à suivre…

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«Les mystères de la cinquième république» ou les sombres dessous

BD Philippe RichelleDurant le XXe siècle, la France a connu trois républiques, avec chacune ses parts d’ombre. Le scénariste Philippe Richelle en a fait trois prometteuses séries policières. à suivre…

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Miles Kane l’imparable

KaneMiles Kane vient à peine de souffler ses 27 ans et de sortir son deuxième album solo intitulé Don’t forget who you are, qui fait de lui la nouvelle coqueluche de l’indie rock anglais. à suivre…

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Elric, le roi sur son trône

BD Elric couvMonument de la fantasy, le cycle d’Elric avait marqué les esprits – et les pratiquants du jeu de rôle – par son côté sombre, désespéré et romantique. à suivre…

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