Pierre Mérot, tout ça pour ça…

http://pandore/intranetv2/articles.nsf/0/AFD04B080ACDBAC0C1257BBien avant sa parution, on l’a présenté comme un livre sulfureux et maudit: le roman de Pierre Mérot (auteur de l’excellent Mammifères en 2003) a été refusé par Grasset et Gallimard, puis accepté chez Stock par Jean-Marc Roberts, peu avant son décès. Mais son successeur l’a à son tour repoussé… C’est finalement Flammarion qui publie cette dérive d’un prof minable séduit par l’extrême droite. Non sans demander à l’auteur de pondre une préface hallucinante, où il doit expliquer qu’il s’agit d’un roman…
Pour le reste, on retrouve Pierre Mérot tel qu’on le connaît, critique acide de notre société malade. Avec son cynisme, son humour noir, son personnage de dépressif alcoolo qui, ici, franchit le pas de l’ultraviolence. Malgré le propos, Toute la noirceur du monde demeure plutôt sage dans la forme. Loin d’American psycho auquel il semble souvent se référer. Pas de quoi crier au scandale, ni au génie littéraire.

Par Eric Bulliard

Pierre Mérot, Toute la noirceur du monde, Flammarion

Notre avis: ♥♥

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