Monument de la fantasy, le cycle d’Elric avait marqué les esprits – et les pratiquants du jeu de rôle – par son côté sombre, désespéré et romantique.

L’antihéros albinos créé par Mickael Moorcock, au corps maladif, est le dernier et le plus puissant roi de Melniboné, civilisation multimillénaire, arrogante, violente et décadente, méprisant le monde depuis son île protégée par un labyrinthe et des dragons. C’est ce monde en perdition que Julien Blondel a choisi d’adapter.
On attend toujours le pire d’une œuvre de fantasy. On a là le meilleur, avec une préface laudative du maître Moorcock. Et il a raison. Que ce soit les tourments et la cruauté des personnages ou l’esprit «fin du monde», Blondel a traduit l’essence de l’œuvre, soutenu par le dessin tortueux et puissant de Didier Poli. Le roi-sorcier retrouve enfin sa gloire passée.

Par Romain Meyer

Julien Blondel et divers, Elric, t. I: Le trône de rubis, Glénat

notre avis: ♥♥♥