Editors, spleen électrosymphonique et hyperléché

Treize ans après The back room, Editors sort un sixième album à la fois attendu et redouté. Têtes de pont de la pop anglaise actuelle, avec Muse ou Franz Ferdinand, les natifs de Birmingham ne révolutionnent plus grand-chose depuis quelques années. A l’image de leur single Hallelujah (so low), une bluette électrosymphonique, à la production hyperléchée, avec ses mille couches de sonorités enchevêtrées. Dans le genre Depeche Mode sans la verve, mais avec la même noirceur sautillante, Editors répète les recettes de son succès.

Très synthétiques depuis plusieurs disques, les compositions d’Editors gagnent de plus en plus en complexité. Comme si chaque élément était le fruit d’une intense réflexion, parfois très scolaire, et d’un choix éclairé sur la meilleure manière de continuer le morceau. Cet étrange sentiment de perfection laisse planer un immense doute sur la vraie qualité des neuf titres de Violence. Reste, heureusement, la voix toujours aussi charmeuse de Tom Smith, qui oscille entre les registres et distille un spleen très contagieux. A voir sur la scène des Docks de Lausanne le 24 avril.

par Christophe Dutoit

Editors
Violence
Musikvertrieb

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