MGMT, glucose, guimauve 
et autres sucreries acidulées

Tout le monde le sait, il faut un sacré talent pour se permettre le mauvais goût et le kitsch n’est pas l’apanage du premier bonbon Haribo venu. Ben Goldwasser et 
Andrew VanWyngarden le savent mieux que personne 
à l’heure de sortir le quatrième album de MGMT, intitulé Little dark age. Après avoir majestueusement perverti les années soixante dans leur bijou précédent, le génial duo américain revisite les années huitante, façon relecture de génériques de Magnum ou de Starsky et Hutch. Tout y est: synthés vintage, Moogs aux sonorités 
si chaudes, bidouillages electrosimplistes et diablement efficaces.

MGMT n’a pas atteint le sommet des charts mondiaux avec ce seul outillage de base du musicien branché. Avec leurs voix lancinantes, leurs arrangements dégoulinants de glucose (non mais, ce cor…), une légèreté apparente empruntée au easy listening, le groupe est a(ci)dulé ou honni. Comble de la mièvrerie pour certains, métaphores de la superficialité des rapports humains à l’heure du tout numérique pour d’autres, Little dark age ne laisse personne indifférent. Puis arrive When you’re small, magnifique bluette intemporelle, 
et tout le monde se met d’accord.

par Christophe Dutoit

MGMT
Little dark age
Columbia

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