Shame: des punks de vingt ans avec un futur

Leur histoire commence dans un pub de Brixton, au sud de Londres, où ces cinq gamins énervés avaient leurs habitudes. De concerts fiévreux en prestations sauvages, Shame a gagné en réputation au point que The Guardian les présente comme «Britain’s most exciting new band» alors que Les Inrockuptibles parlent du «rock anglais de demain». Et même d’aujourd’hui, voire d’hier, puisque l’énergie de leurs 20 ans, leurs guitares rentre-dedans, le parlé-hurlé du chanteur Charlie Steen ont des relents punk.

Ce premier album vient confirmer la réputation naissante du quintet et le style «in your face» qu’il revendique: en dix titres et moins de quarante minutes, Shame balance un rock brut et jubilatoire, sans fioritures ni prise de tête. Avec cette rage juvénile qui éclate dans l’excellente intro du single One Rizla: «My nails ain’t manicured / My voice ain’t the best you’ve heard / And you can choose to hate my words / But do I give a fuck» (mes ongles ne sont pas manucurés, ma voix n’est pas la meilleure que vous ayez entendue, et vous pouvez choisir de détester mes paroles, mais est-ce que j’en ai à foutre?). Ce Songs of praise ne va pas révolutionner le punk-rock, mais son puissant parfum de real ale fait drôlement du bien en ces temps de bibine fadasse.

Par Eric Bulliard

Shame, Songs of praise, Death Oceans

 

Posté le par Eric dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

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