La renaissance de Franz Ferdinand

Certains groupes se contentent de réinventer leurs roues, de répéter à l’envi quelques gimmicks, d’user jusqu’à la corde de tics ès musique. D’autres, à l’image de Franz Ferdinand, cherchent à renaître à chaque aube, à déflorer de nouvelles virginités, à revivre les joies de la naïveté. Avec Always ascending, leur cinquième album, les Ecossais explorent désormais une veine nettement plus dansante, clairement joyeuse et ironique (The academy award).

Le départ du guitariste Nick McCarthy, membre fondateur qui a préféré voir grandir sa marmaille, n’est pas étranger à ce virage. En conséquence, l’arrivée de Julian Corrie n’apporte pas qu’une fraîcheur musicale, mais aussi son doigté de producteur adulé à Glasgow. Du coup, les dix titres d’Always ascending fleurent la démangeaison des voûtes plantaires, sur des rythmiques très britpop et des enjolivures synthétiques rétro-eighties (Feel the love go). Et, par-dessus tout, la voix aérienne et envoûtante d’Alex Kapranos se charge de rappeler qu’il est l’un des crooners les plus finauds de Grande-Bretagne.

par Christophe Dutoit

Franz Ferdinand
Always ascending
Domino Records / Irascible

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