Neil Young aurait tort de s’en priver

Quelques accords rocailleux tirés de sa vieille Les Paul, une rythmique mid-tempo bien poisseuse et cette voix, toujours aussi limpide, qui n’a pas pris une ride depuis le milieu des sixties. «I’m Canadian by the way/And I love the USA (My American friend)/I love this way of life/The freedom to act and the freedom to say (Au fait, je suis Canadien/Mais j’aime les Etats-Unis (mon ami américain)/J’aime cette manière de vivre/La liberté d’action et la liberté de parole).» Dès Already great, première plage de son nouvel album The visitor, Neil Young fait… du Neil Young. Pour le meilleur (Stand tall) et pour le pire (une bonne moitié du disque). A 72 ans, on peut lui pardonner.

Comme presque toujours, le Loner oscille entre chansons folk à la guitare acoustique et à l’harmonica (sublime Almost always) et déferlantes bruyantes. Bien sûr, il n’atteint plus les sommets d’Harvest ni de Rust never sleeps, mais, franchement, il aurait tort de s’en priver, le bougre. Avec ses compères de Promise of the Real, le dernier des hippies continue de s’énerver contre la stupidité humaine, contre ceux qui s’en prennent à la nature, contre la guerre…

par Christophe Dutoit

Neil Young & Promise of the Real
The visitor
Warner

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