Garry Gianni: les monstres ne portent pas de costard

Mr Benedict est un excentrique richissime et féru d’occultisme. Il se trouve à la tête du Corpus Monstrum, une société secrète qui s’est donné comme objectif de chasser les monstres malfaisants. Tel le Monsieur Choc de Tif et Tondu, il arbore en permanence un heaume médiéval. Le personnage et ses compagnons avaient l’habitude de squatter les dernières pages de certains numéros de Hellboy, la création de Mike Mignola. Pour la première fois, leurs histoires sont publiées en français.

Empli de références gothiques et populaires, les cinq récits placés dans les années 1930 font la part belle aux démons et vampires. Ils sont tous là, de Poe à Lovecraft, de Howard à Burroughs, mais on pense aussi au Freaks de Tod Browning, aux anciens Contes de la Crypte, voire à Dylan Dog, l’enquêteur en cauchemars de Tiziano Sclavi. Ou d’autres. Si on ajoute à cela un trait hachuré et noir / blanc qui tire entre Gustave Doré et Bernie Wrightson, 
on comprend que ce Corpus Monstrum se veut à la fois un hommage général à un genre et son expression syncrétique détachée, bourrée d’adrénaline, délirante – la logique du récit est parfois étonnante – et ironique.

Par Romain Meyer

Garry Gianni, Corpus monstrum, Mosquito

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

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