Qu’on ne se laisse pas abuser par le titre: si le deuxième tome du Journal d’Italie de David B. est bien un carnet retraçant certaines expériences de son auteur, il ne parle plus forcément du voisin transalpin, comme le faisait son prédécesseur paru il y a déjà près de huit ans. On passe dorénavant des pavés de Trieste, de Bologne ou de Venise à ceux de Hong Kong, Osaka et Tokyo. Changement d’atmosphère donc, de rythme et de mystères aussi. Reste toujours la quête de cet inconnu qui hante le monde, entre créatures oniriques et présences mystiques.
L’étrange et le fantastique ont toujours accompagné le périple créatif de David B., même dans son chef-d’œuvre biographique, L’ascension du Haut Mal. En Asie, il poursuit ses interrogations sur les esprits et livre une enquête sur ces absents incontournables. Carnet de voyage, journal intime et rapport d’investigation, cet ouvrage est tout cela à la fois, miroir de la curiosité de son auteur et des rencontres particulières faites dans les rues chinoises et nippones. Des histoires de fantômes qui constituent d’abord des histoires d’hommes.
Par Romain Meyer
David B., Journal d’italie, t. II, Hong Kong Osaka, Delcourt
