The Private Eye: enquête dans un futur rétroactif

Le Cloud a implosé, répandant sur le monde les informations et les secrets les plus personnels de chaque habitant de la planète et entraînant avec lui la fin d’internet. Quelques décennies plus tard, personne ne souhaite le retour de la Toile, 
à l’exception de quelques vieux indécrottables totalement dépassés. L’identité est devenue le bien le plus précieux et l’on fait tout pour la protéger, quitte à multiplier les alias et à porter en permanence un «nyme», un masque et un costume. Dans ce monde étrange où la presse et la police ont fusionné, P.I. est un paparazzi mystérieux, un détective privé dont la dernière cliente vient de se faire assassiner. Bienvenue dans The Private Eye, un polar à l’ancienne dans un monde postmoderne.

Brian K. Vaughan, l’un des plus talentueux scénaristes de sa génération (Saga, Y, le dernier homme...), s’est associé au dessinateur Marcos Martin pour cette bande dessinée sombre sur le monde de l’après-internet. Paradoxalement, ce récit constitue peut-être l’une des pistes de l’avenir du 9e art: il a d’abord été publié en ligne et les lecteurs pouvaient donner 
ce qu’ils voulaient, selon ce qu’ils en avaient pensé, même rien du tout. Brian K. Vaughan pensait courir à la ruine. Ce fut un carton.

Par Romain Meyer

Brian K. Vaughan 
et Marcos Martin, The Private Eye, Urban Comics

 

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

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