Jirô Taniguchi: l’adieu au maître

Le 11 février dernier, la nouvelle tombait: Jirô Taniguchi s’est éteint à Tokyo. Celui que l’on présentait comme le plus Européen des auteurs japonais – d’ailleurs peu connu dans son propre pays – a succombé à une longue maladie. Les ponts étaient coupés. On avait pourtant fini par le prendre pour une évidence, mais lui qui avait ouvert les portes d’une rare intimité nippone n’allait plus enchanter les rues solitaires de la nouvelle Edo ou les montagnes qui conversent avec les dieux.

Aujourd’hui arrive dans les bacs son dernier travail, inattendu et inachevé, La forêt millénaire. Prévu en trois tomes, nous n’en connaîtrons que le premier qui n’en prend que plus de valeur, d’autant que cette série était spécialement conçue pour un éditeur français. Taniguchi y développe ses dernières aspirations, celles de rapports plus harmonieux entre l’homme et la nature à travers l’histoire d’un petit garçon, d’un arbre gigantesque et d’étranges créatures… Un univers que ne renierait pas Hayao Miyazaki, le père de Totoro. Ce qui augmente encore les regrets pour cette œuvre sans fin, mais dont un précieux dossier retrace la création et le travail préparatoire du maître

Par Romain Meyer

Jirô Taniguchi, La forêt millénaire, Rue de Sèvres

 

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

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