Fu Manchu, concerto psychédélique pour fuzz et bruitages

Si l’on en croit son pedigree, Fu Manchu devrait faire partie des grabataires du stoner. Fondé au milieu des années huitante, le groupe de Scott Hill a mis ensuite du fuzz dans son punk hardcore et gagné une notoriété mondiale à la fin du millénaire avec l’arrivée de Brant Bjork, l’ancien batteur de Kyuss, et la sortie de deux disques majeurs: The action is go et King of the road. La cinquantaine désormais entamée, le dernier rescapé des origines et ses larrons en foire poursuivent leur œuvre avec un douzième album sec et direct intitulé Clone of the universe. Sur la face A (car ils réfléchissent en termes de vinyles ces gars-là), les Californiens alignent six titres pied au plancher, toujours avec des guitares dans un galop fougueux et des envolées virtuoses. Première fissure dans l’édifice, Slower than light ralentit le tempo et abaisse, un temps, la fièvre. Pour mieux exploser avec Nowhere left to hide.

La vraie surprise, Fu Manchu la réserve pour la face B. Avec Il nostro atomico, le quatuor signe une épopée flamboyante de dix-huit minutes, un concerto psychédélique pour fuzz et bruitages, une œuvre dantesque et infernale, hypnotique et éblouissante.

par Christophe Dutoit

Fu Manchu
Clone of the universe
At The Dojo Records

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