Neil Young, tout le charme du grésillement

neilyoungletterhomeEtrange paradoxe. Depuis bientôt cinquante ans, on sait Neil Young capable d’alterner compositions hautement électriques (avec Crazy Horse) et chansons acoustiques. Là n’est donc pas la surprise d’A letter home, son dernier album produit par Jack White. Hors de scène, Neil Young est également l’«inventeur» du Pono, ce baladeur numérique capable de restituer la musique en haute définition. Or, magnifique contre-pied, le Loner a décidé d’enregistrer ce disque dans un Voice-o-Graph de 1947, une sorte de cabine téléphonique capable de graver un disque en quelques minutes contre une poignée de dollars. Seul à la guitare et à l’harmonica, Neil Young s’amuse ainsi à reprendre des classiques du folk américain, de Dylan (jouissive Girl from the north country) à Springsteen (sublime My hometown), en passant par Willie Nelson, Phil Ochs ou The Everly Brothers. Ses versions sont forcément magnifiques, amplifiées par ce grésillement si caractéristique des vinyles trop écoutés. Paradoxe, disait-on…

par Christophe Dutoit

Neil Young
A letter home
Third Man Records

notre avis: 2/4

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