Neil Young, la nouvelle ruade des chevaux fous

L’âge ne semble décidément pas avoir prise sur la génération sixties. Après Le Noise en 2010, chef-d’œuvre d’aridité électrique en solitaire, Neil Young a reconvoqué son Crazy Horse de toujours pour une nouvelle folle ruade. Intitulé Psychedelic pills, ce 37e album studio renoue avec la puissance qui sied si bien au Loner quand il lâche les chevaux, comme à la plus belle époque de Rust never sleeps (1979).

L’entrée en matière vaut à elle seule le détour: Driftin’ back étale ses riffs vengeurs et ses feedbacks bruitistes sur plus de 27 minutes. En constant dialogue avec son alter ego Poncho Sampedro, le Canadien dessine un labyrinthe halluciné et bruyant, un écheveau avec lequel il tisse une trame aux antipodes d’un simple délire improvisé. Les sept autres chansons du disque sont à l’unisson, bouillonnantes, fiévreuses, faussement chaotiques. Du grand Neil Young, quarante-trois ans après Everybody knows this is nowhere

par Christophe Dutoit

Neil Young & Crazy Horse
Psychedelic pills
Reprise Records
notre avis: ♥♥♥

 

 

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