Miossec fragile, voluptueux, d’une beauté à en crever

En septembre 2016, Miossec illuminait Ebullition avec son trio «acoustique», vingt-six ans après un premier passage entré dans la légende du club bullois. Quelques semaines plus tard, le Breton donnait une série de concerts dans la sublime salle des Bouffes du Nord, à Paris. Pour la première fois de sa longue carrière, le chanteur cabossé vient 
de publier un disque live enregistré ces soirs-là, doublé d’une belle captation en images réalisée par Yann Orhan.

A quatre de front, assis derrière leur instrument, Miossec, Mirabelle Gilis (violon) et Leander Lyons (guitares/
claviers) revisitent évidemment l’album Mammifères, composé dans cette formation, à l’exception du claviériste 
Thomas Schaettel, qui remplace l’accordéoniste Johann Riche. Si certains regrettent la perte de ses sonorités très terrestres, d’autres découvrent une nouvelle cohérence, peut-être plus urbaine. En quinze titres (23 sur le DVD), le Breton livre un live d’une extraordinaire fragilité (sublime Brest), d’une volupté indicible (La nuit est bleue) et d’une beauté à en crever (La mélancolie). Ceux qui étaient à Ebull y revivront une heure de bonheur intense. Les autres n’ont plus qu’à succomber.

par Christophe Dutoit

Miossec
Mammifères aux bouffes 
du nord
Sony

 

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