Marilyn Manson, le plus bel emmerdeur du rock’n’roll

Il en faut bien un. Comme cet oncle un peu lourdaud qui ramène ses gags lors des dîners de famille. Ou cet ado mal dégrossi qui ne peut s’empêcher des remarques désobligeantes envers la maîtresse de maison. Marilyn Manson est de cet acabit. Un sale gamin de la musique, le plus bel emmerdeur du rock’n’roll, un miroir déformant de la société, un révélateur de toutes les bassesses humaines (sans parler de son bassiste, récemment accusé de viol…).

Sous sa couche de maquillage dégoulinant, l’Américain de 48 ans dérange les bien-pensants – on peut s’en réjouir – mais déroute aussi ceux qui apprécient sa musique, en dehors de tout le Grand-Guignol du personnage. Avec son dixième album, Heaven upside down, Marilyn Manson revient en demi-teinte, après l’excellent The pale emperor, en 2015, déjà produit par Tyler Bates. Ce nouvel opus sent le retour en arrière, période Antichrist superstar, comme pour marquer «un éternel recommencement», à vingt ans d’écart… Bof, bof.

Sans être mauvais, cet album n’apporte rien de neuf au mystère Manson. Juste une poignée de titres percutants, comme Say10 (Satan, à haute voix) ou Kill4me, qui devraient faire fureur en live.

par Christophe Dutoit

Marilyn Manson
Heaven upside down
Loma Vista Recordings

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire