Et David Gilmour enflamma à nouveau Pompéi

En 1972, Pink Floyd publiait la première version de son Live at Pompeii, un extraordinaire film musical en partie enregistré dans la ville meurtrie en 79 par l’éruption du Vésuve. Torse nu, beau comme un dieu dans cet amphithéâtre vide, le guitariste David Gilmour y apparaissait en démiurge de la musique planante. Quarante-cinq ans après sa prestation mythique, l’Anglais n’a rien perdu de son doigté éblouissant et vient de sortir son propre Live at Pompeii, un double album qui reflète deux soirées hors norme, à l’été 2016, devant trois mille spectateurs aux anges.

Dans cet amphithéâtre qui n’avait plus connu de spectacle depuis les gladiateurs, le virtuose de la six-cordes a trouvé un écrin idéal pour ses musiques, écrites en son nom (le récent Rattle that lock), mais surtout tout au long de sa carrière avec Pink Floyd. De One of these days à Confortably numb, en passant par Money ou Shine on you crazy diamond, il revisite, avec une verve incroyable et un son hallucinant, près d’un demi-siècle d’expérimentations. Un seul regret, à l’écoute (et à la vision en DVD) de ce concert particulier: que Gilmour n’ait pas joué Echoes, pièce maîtresse de l’univers floydien et l’un des travellings les plus audacieux de l’histoire du cinéma, en introduction au premier film…

par Christophe Dutoit

David Gilmour
Live at Pompeii
Columbia/Sony

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Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

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