Tandis que les Beatles enregistrent Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band au studio N°2 d’Abbey Road, un jeune groupe londonien travaille en catimini sur son premier album dans la pièce voisine. En août 1967, Pink Floyd sort The piper at the gates of dawn, pièce fondatrice et fondamentale d’une discographie de rêve, d’un son révolutionnaire et d’une écriture hallucinée, en parfaite phase avec son temps. Après deux 45 tours (Arnold Layne et See Emily play) entrés dans le Top 20 anglais, Syd Barrett et ses trois comparses signent ainsi la bande-son du psychédélisme naissant, à l’aube de l’Eté de l’amour.
Cinquante ans plus tard, réécouter Astronomy domine
et Interstellar overdrive équivaut à une plongée dans le temps, à une forme d’archéologie musicale. En avance sur son temps, cette première mouture de Pink Floyd a pris un sacré coup de vieux. Surtout des bluettes telles Matilda mother ou Scarecrow. Rongé par le LSD et la dépression, Syd Barrett restera sur le carreau, remplacé – pour le meilleur – par un ami d’enfance, David Gilmour. Qui, par son jeu de guitare exceptionnel, sa voix aérienne… et sa rivalité
exacerbée avec le bassiste Roger Waters, fera de Pink Floyd LE groupe des années 1970.
par Christophe Dutoit
Pink Floyd
The Piper at the Gates of Dawn
Warner
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