The Expendables 2, papys et pas fiers de l’être

On nous a menti. On annonçait une apparition de Novak Djokovic en tennisman tueur de terroristes, il a été coupé au montage. Pour tout dire, on s’en fichait un peu, mais n’empêche qu’on nous a menti. On annonçait un casting de rêve (à chacun ses rêves…) avec Stallone, Van Damme, Schwarzenegger, Bruce Willis, Chuck Norris, Jet Li et quelques autres gros bras.

Or, les rôles de Schwarzie, Willis et Jet Li restent anecdotiques alors que Chuck Norris vient juste confirmer son sens de l’autodérision (sa seule circonstance atténuante pour l’ensemble de son œuvre). Pour le reste, Van Damme est assez drôle en méchant déjanté, mais on voit surtout Stallone. A moins que ce ne soit sa marionnette des Guignols, par moments, on a un doute.

«C’est quoi le plan?» «On le traque, on le trouve, on le tue»

A propos: quelqu’un pourrait-il avertir ces vieilles stars que faire croire qu’on est resté jeune devient pathétique, passé un certain âge? On dirait parfois un documentaire sur les dégâts causés par l’usage combiné des stéroïdes et du botox… The expendables 2 reste fidèle à ce qui a fait le succès du premier. De la testostérone à flots (malgré l’arrivée, dans l’équipe de mercenaires, d’un de ces êtres étranges appelé femme), des fusillades à gogo, des gags à deux balles et à tire-larigot. Ajoutons un scénario inepte, à base de services secrets, de pays exotiques, de plutonium, de vengeance et de gros méchant, et des répliques de haut vol: «C’est quoi le plan?» «On le traque, on le trouve, on le tue». Ou: «On fait tout péter?»«On fait tout péter!» Et ils le font.

Avec la subtilité qui le caractérise, The expendables 2 nous fait bien comprendre qu’il est un film «à l’ancienne», avec de vraies cascades (qui ont d’ailleurs coûté la vie à un jeune cascadeur). Du bon vieux bourre-pif bien bourrin, avec une autodérision plus assumée que dans le premier et une réalisation, signée Simon West, moins confuse. Et puis, c’est encore l’été et il paraît que l’été, les gens n’ont pas envie de se prendre la tête. Alors que le reste de l’année, évidemment, ils se précipitent sur les rétrospectives Béla Tarr. Quoi qu’il en soit, les amateurs de boum-boum et les nostalgiques du «à l’ancienne, y’a qu’ça de vrai» y trouveront leur compte. C’est puéril et régressif, mais, comme disait Coluche, «c’est pas plus mal que si c’était pire».

The expendables 2, de Simon West, avec Sylvester Stallone et plein de gros bras
notre avis:

 

 

Posté le par admin dans Cinéma, Critiques, Sur les écrans Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire