Robert Plant hors du temps, hors des modes

Robert Plant avait le choix. Continuer de tourner avec les deux autres rescapés de Led Zeppelin, dans la foulée de l’extraordinaire concert Celebration day de 2007. Ou pas.

Dix ans après la clôture – provisoire? – du chapitre Led Zep, la tignasse la plus féline de l’histoire du rock revient avec un nouvel album, Carry fire, toujours accompagnée par ses nouveaux amis, les Sensational Space Shifters. 
A 69 ans, l’Anglais n’a évidemment plus les aigus aussi redoutables et il ne rivalise plus avec les riffs ravageurs de son alter ego Jimmy Page. Mais il garde toujours la flamme, que dire, la fièvre, le bouillonnement d’un jeune premier.

Trois ans après Lullaby and… the ceaseless roar, Robert Plant poursuit dans sa voie apaisée, dans un ralenti hors du temps et des modes. Il y a certes des guitares africanisantes (Bones of saints), des touches d’électro (Bluebirds over the mountains), des lentes complaintes à la beauté 
insidieuse (Heaven sent). Mais, surtout, il y a Keep it hid. Rien que pour ces quatre minutes-là, on se damnerait. Une mélodie entêtante sur un clavier vintage, des guitares suffocantes et la voix charnelle de Robert Plant. Rien d’autre.

par Christophe Dutoit

Robert Plant
Carry fire
Warner

 

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