Triggerfinger, entre plantées et joyaux bruts

Anvers est la capitale mondiale des diamants et pas seulement en joaillerie. Natif de la bourgade flamande, Triggerfinger vient de sortir une nouvelle perle à sa discographie stoner et jouissive. Trois ans après l’acclamé By absence of the sun, le trio magique n’a pas choisi la facilité avec ce Colossus aux abords ardus et décousus. Résolu à ne pas plagier ses propres compositions, le groupe a préféré investir de nouveaux territoires, des contrées parfois éloignées, quitte
à perdre en route son public le plus rock. Tant pis.

A l’image de leurs cousins californiens de Queens of the Stone Age, les Belges aiment expérimenter tous azimuts. Avec, parfois, des plantées mémorables – la brillante nullitude du single Flesh tight – heureusement compensées par des joyaux bruts, comme Afterglow, chef-d’œuvre aux accents lennoniens, sans doute l’une des chansons les plus hallucinantes de l’année. Surtout, Triggerfinger n’est jamais aussi sexy que sur scène, où sa folie prend toute son ampleur. D’autant plus qu’un quatrième larron a rejoint la foire, un certain Geoffrey Burton, ancien magicien de la six-cordes auprès d’Arno, Baschung, Cali ou Iggy Pop. Ça va dégommer…

par Christophe Dutoit

Triggerfinger
Colossus
Mascot Records/Musikvertrieb

 

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