Fai Baba, la révélation suisse des Transmusicales

Il faut passer outre ce premier titre Find me a woman, bien trop kitsch pour être honnête. Après, il suffit de pas grand-chose pour que la musique de Fai Baba bascule dans l’excellence. La reverb tournée à fond sur les guitares, la batterie en filigrane et en toute légèreté et, surtout, cette voix aérienne et détachée du Zurichois Fabian Sigmund suffisent à faire de Nobody but you un tube échappé des sixties, période surf insouciante.

Avec ce cinquième album intitulé Sad and horny, Fai Baba touche enfin le Graal en dehors de sa Suisse alémanique natale. En décembre, le groupe a donné un concert très convaincant aux Transmusicales de Rennes («la révélation du festival», selon certains critiques) et se produira le 24 février au Nouveau Monde, à Fribourg. Avec son mélange hautement inflammable de blues psychédélique, de soul blanche et de sonorités vintage, il alterne compositions énervées (Can’t get over you) et comptines joliettes et manifestement ultraromantiques (Why do I feel so alone). Décomplexé, Fai Baba ose mélanger les genres, puiser des influences aussi bien dans le folklore américain que dans la variétoche sautillante (Fainted love), avec un talent certain pour l’essentiel et la pertinence.

par Christophe Dutoit

Fai Baba
Sad and horny
Irascible Music

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire