Brian Jonestown Massacre: rock psychédélique et halluciné

12''_GATEFOLD_BLEEDInfatigable Anton Newcombe. Presque autant ingérable que Peter Doherty, le bientôt quinquagénaire né à Newport Beach (Californie) porte en lui le même genre de génie pour l’instabilité et le vertige. Avec son – principal – groupe, Brian Jonestown Massacre, il vient de publier son seizième album studio, Third world pyramid, un brûlot de rock psychédélique, dans la parfaite continuité d’une carrière de moins en moins chaotique.

Dès les premières notes du très folk Good mourning, la voix de son épouse Katy Lane rappelle que le groupe vient de San Francisco, patrie du mouvement hippie et du vol plané. Mais Government beard remet aussitôt les pendules à l’heure: Brian Jonestown Massacre reste une figure majeure du rock halluciné, mâtiné de sonorités shoegaze, à l’instar du titre éponyme. Mais, à l’image de Don’t get lost et ses cuivres étranges, le groupe n’est pas resté figé en 1993. Sur les neuf minutes d’Assignment song, il enivre ses longues mélopées d’arrangements baroques. Sur Oh bother, il signe une perle pop, d’une fausse simplicité, mais d’une vraie beauté sauvage. Le groupe se permet même un hommage au Pink Floyd de Syd Barrett sur le morceau final, comme une évidence.

par Christophe Dutoit

Brian Jonestown Massacre
Third world pyramid
‘a’ Records

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire