Paradis: Insouciant, sophistiqué et en tout point snob

paradisIl n’est pas étonnant que Paradis soit entré en musique avec une version revisitée de La ballade de Jim, d’Alain Souchon. C’était en 2011, sur une face B et quatorze ans après Sexy boy, le tube french touch du duo Air. Car filiation il y a entre la variété élégante du premier et la musique électro classieuse des seconds.

Il aura fallu quatre ans de studio et une poignée d’EP salués par la critique (dont une reprise de Paradis, d’Alain Chamfort) pour que Paradis sorte enfin son premier album intitulé Recto verso. Simon Mény et Pierre Rousseau y dévoilent douze titres aériens, chatoyants et fragiles, comme autant de bulles de savon qui virevoltent aux quatre vents, jamais parfaitement sphériques, mais toujours en perpétuelles déformations. A l’heure où l’électro hexagonale retrouve une nouvelle vigueur, avec La Femme ou Grand Blanc, Paradis livre la version française d’une certaine musique insouciante et sophistiquée, volontairement dansante, en tout point snob et, en ce sens, parfaitement détestable. Ou que l’on adore, c’est selon…

par Christophe Dutoit

Paradis
Recto Verso
Barclay

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