Comment un groupe qui s’excuse – presque – d’être là, sapé T-shirt quelconque et jeans sans trou, qui joue dans la pénombre de l’Ancienne Belgique devant un public – presque – silencieux, comment, disait-on, un groupe avec un tel charisme d’huître peut-il dégager une si grande puissance? Par la musique, pardi…
«Hello, we are All Them Witches and we are from Nashville, Tennessee», balance le chanteur Charles Michael Parks Jr., avant de lancer sa basse hypersaturée dans un fougueux Death of a coyote woman de plus de neuf minutes. Neuf minutes d’extase durant lesquelles le quartette oscille entre blues ancestral et stoner venimeux, entre montées en puissance vertigineuses et ralentissements du tempo pour éviter des coïts trop précoces. Treize morceaux plus tard, dont l’inquiétant Talisman et le fiévreux Charles William, les Américains achèvent leur Live in Brussels, enregistré le 3 mars 2016, avec une version bruitiste et sauvage de My last name is the blues. Tout est dit…
par Christophe Dutoit
All Them Witches
Live in brussels
New West Records