Wovenhand: avec rudesse, sans tendresse

wovenhand-star-treatmentDeux ans après un bestial Refractory obdurate, Wovenhand publie son onzième album studio, ce qui ne devrait émouvoir personne en dehors de ceux qui ont déjà aimé les dix premiers. Ancien chanteur de 16 Horsepower, David Eugene Edwards psalmodie inlassablement sa rage, tel un prédicateur hanté au fond d’un bar paumé dans l’Ouest américain. Une sorte de Nick Cave sans tendresse, mais avec rudesse, et ce même goût pour les chansons lascives et malsaines (Low twelve), les guitares fiévreuses (The hired hand) ou les lamentations morbides et insomniaques (Swaying reed).

Comme aucun autre, le gaillard de Denver semble connecté avec l’au-delà, avec sa voix étouffée et distante, ses envolées de guitares qui poussent le rock’n’roll dans des contrées nébuleuses. Parfois aux portes de l’hypnose avec ses phrasés répétés à l’envi. Chanteur sans succès, mais d’une influence notable sur la musique américaine, Edwards n’en est que plus touchant quand il chante en équilibre, même si on aimerait parfois qu’il tombe vraiment et qu’il décrive sa chute. En concert à l’ISC de Berne le 15 septembre.

par Christophe Dutoit

Wovenhand
Star Treatment
Glitterhouse Records / Irascible

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire