Rival Sons, blues graisseux et fièvre noire

Rival-Sons-Hollow-BonesQue de chemin parcouru depuis ce concert à Ebullition en juin 2012. En quatre ans, les Californiens de Rival Sons ont troqué les clubs contre les stades et les radios locales pour les plateaux télé genre Canal+. Depuis le début de l’année, les cinq chevelus de Long Beach assurent rien de moins que la première partie de la tournée d’adieux de Black Sabbath! Neuf mois sur la route, sur les cinq continents, à raison de cinq concerts par semaine: de quoi vous forger une sacrée réputation et une cohésion d’enfer.

Avec la sortie la semaine dernière de Hollow bones, son cinquième album en sept ans, le groupe de Scott Holiday enfonce encore le clou. Dès le premier riff, il dégaine son blues graisseux, biberonné aux effluves de Led Zeppelin ou de Ten Years After. Comme une évidence, sa guitare est toujours aussi acérée, mais jamais grandiloquente. A ses côtés, le chanteur Jay Buchanan se réincarne de plus en plus en chaman possédé, hanté par la soul des années Motown et la fièvre des musiques noires. Alternant les titres rentre-dedans (Tied up) et les digressions sudistes (Black coffee), Rival Sons livre même une magnifique ballade aux accents terriens en guise de conclusion (All that I want).

par Christophe Dutoit

Rival Sons
Hollow Bones
Earache Records

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