PJ Harvey, la voie de la difficulté

PJ harveyOn ne va tout de même pas reprocher à PJ Harvey de se mettre en danger, de refuser de répéter les mêmes gimmicks (fussent-ils si efficaces) ni même d’expérimenter de nouvelles voies… Pour The hope six demolition project, son onzième album, l’Anglaise de 46 ans n’a pas choisi la facilité. Indignée à sa façon, elle a voyagé au cœur de la misère – au Kosovo, en Afghanistan ou dans des quartiers pauvres de Washington – pour nourrir son inspiration. Pourquoi pas. De retour de ses périples, elle a enregistré ses nouvelles compositions en public, le temps d’une performance artistique à la Somerset House, en plein Londres. Là encore, on ne peut que saluer l’intransigeance et la prise de risques de la torturée chanteuse.

Mais voilà. Tout ce contexte ne suffit pas à faire jaillir l’étincelle de cet album souvent brouillon. Entendons-nous: The community of hope est certes malin, malgré ce saxophone désagréable; les grosses guitares introductives de The ministry of defence s’estompent bien vite au profit de ce sax insupportable; la chorale de The wheel semble bien désuète… Certains critiques ont adoré l’«inventivité» de PJ Harvey. D’autres sont restés sur le seuil… Une impression à confirmer le 6 juillet au Montreux Jazz Festival, en première partie de Patti Smith.

par Christophe Dutoit

PJ Harvey
The hope six demolition project

Universal

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire