Blind Willie Johnson: bel hommage à l’un des pionniers du blues

blind willie johnsonDans les années 1920, Blind Willie Johnson hante les rues d’Hearne, Texas, avec sa femme Angeline et son blues teinté de spirituals. Aussi mystérieux que son alter ego Robert Johnson, aveugle depuis que sa belle-mère lui a jeté du vitriol au visage dans son plus jeune âge, il grave entre-deux-guerres une trentaine de chansons accompagnées d’une guitare slide jouée avec le manche d’un couteau. Des titres si puissants qu’ils inspireront plus tard aussi bien Led Zeppelin (It’s nobody’s fault but mine) que Nick Cave (I’m gonna run to the city of refuge). Son influence est si déterminante sur la musique américaine que la sonde Voyager emmena dans l’espace lointain son titre Dark was the night, cold was the ground, aux côtés de Bach, Mozart et Chuck Berry.

Largement oublié aujourd’hui, Blind Willie Johnson fait l’objet d’un très bel album hommage, avec la participation de Tom Waits (absolument phénoménal), Lucinda Williams, Cowboy Junkies ou Sinéad O’Connor. Une manière très agréable d’entrer dans l’univers si particulier de ce pionnier du blues, dont les rares enregistrements sonnent comme des fragments d’archéologie musicale. Au contraire de ses chansons, d’une intemporalité fascinante.

par Christophe Dutoit

Collectif
God don’t never change – the songs of Blind Willie
Johnson Alligator Records

 

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